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BACH Thomas (1953) Allemagne / Escrime 🟡 1

Président du C.I.O (2013 à 2025)

Cet ancien fleurettiste allemand, champion olympique par équipe lors des Jeux de Montréal 1976, est le neuvième président du Comité International Olympique (CIO).

 

Thomas Bach intègre rapidement l’organisation dès les années 1980 sous la présidence de Juan Antonio Samaranch. Ce dernier repère très vite ce jeune avocat qui travaille pour le groupe Adidas, partenaire privilégié du CIO.

 

Il accède à la présidence du CIO en 2013, après les douze années de mandat de Jacques Rogge qui a atteint la limite maximum de deux mandats (huit ans, puis quatre ans).

 

Thomas Bach, originaire de Wurtzbourg en Basse-Franconie est le premier et le seul ancien champion olympique, président du CIO… si on excepte la médaille d’or de Pierre de Coubertin en littérature, sous un pseudonyme à Stockholm 1912.

 

On peut dire que Thomas Bach connaît l’institution olympique comme sa poche.

Membre dès les années 1990 de toutes les commissions importantes : presse, juridique, droits télévisés et communication, il a surtout été vice-président du CIO de nombreuses années avant d’accéder au poste suprême.

Avocat de nombreux groupes internationaux, il connaît également très bien le monde des affaires. Il a notamment innové en 2017, en permettant pour la première fois une double attribution des Jeux lors de la même session. A Lima au Pérou, il attribue les Jeux de 2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles moyennant une compensation financière.

Il faut dire que les villes de Boston et Hambourg, mais surtout Budapest et Rome, un temps villes candidates, lui ont facilité la tâche en se retirant les unes après les autres quelques mois auparavant.

La souplesse comme maître-mot

Un processus de désignation qui vient en droite ligne de la souplesse qu’il avait souhaité lors de son élection en proposant l’Agenda olympique 2020.

Le président Thomas Bach a rapidement été confronté  au scandale du dopage d’état couvert par le gouvernement russe. Ce programme a commencé avant sa présidence et s’est accentué lors des Jeux de Sotchi 2014. Il est devenu un problème urgent.

C’est ainsi qu’avec le concours de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), comme à PyeongChang 2018, le drapeau russe était interdit de flotter aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 et ceux de Pékin 2022.

L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) venait de prononcer une des plus lourdes sanctions de son histoire, quatre ans de suspension, pour punir Moscou d’avoir récidivé dans la triche, en falsifiant des données de contrôles.

C’est du moins ce qui aurait dû se passer si le Tribunal Arbitral du sport (TAS) n’avait pas amoindri la sanction pour la limiter à deux ans.

Candidat logique à sa réélection

En attendant, à l’heure du bilan en 2020, conscient d’avoir tenu ses principaux objectifs, le président Thomas Bach s’est présenté pour un nouveau et dernier mandat de quatre ans.

Sans le moindre concurrent, il a été réélu à la presque unanimité des membres.

Il s’est depuis attaqué à son nouveau projet baptisé Agenda 2020+5 qui prévoit davantage de parité au sein du mouvement sportif international.

 

En effet, si lors des Jeux de Paris 2024, les athlètes hommes et femmes seront à parité, il n’en est pas de même s’agissant de l’institution.

Certes, il y a aujourd’hui un tiers de femmes au sein du CIO contre 1/5ème à son arrivée, mais les fédérations internationales (FI) continuent de se faire tirer l’oreille. Sur la quarantaine de sports olympiques, seules deux disciplines, le triathlon et le golf sont dirigées par des femmes.

Pas de prolongation en 2025

Ce travail sera l’un des chantiers du successeur de Thomas Bach. Ce dernier a annoncé lors de la 142e session du CIO pendant les Jeux de Paris 2024 qu’il ne briguerait pas un troisième mandat comme de nombreux membres du CIO l’aurait souhaité. L’Allemand, soucieux de respecter les institutions qu’il a souvent redessiné ces dernières années ne fera pas le mandat de trop. Il s’applique son slogan à lui-même : « Changer ou être changé » considérant qu’il n’était plus le meilleur capitaine pour diriger l’institution à l’aube des changements à venir.

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