SAMARANCH Juan-Antonio (1920 – 2010) Espagne

Président du C.I.O 1980 – 2001

Élu à la tête du Comité international Olympique (CIO) en 1980, Juan Antonio Samaranch a dirigé d’une main de fer l’organisation sportive internationale jusqu’en 2001 la faisant passer de l’ombre à la lumière.

 

Cet ancien joueur et dirigeant de rink-hockey a réalisé le rêve des catalans en plaidant la cause de sa ville, Barcelone, pour qu’elle se voit attribuée les Jeux olympiques de 1992 au détriment de Paris qui avait alors la faveur des pronostics.

 

C’est sous le règne du Général Franco que ce dilettante va gravir tous les échelons de la hiérarchie sportive pour devenir secrétaire général aux sports après avoir été chef de la délégation Espagnole aux Jeux olympiques, puis président du Comité olympique espagnol dans les années 1960.

C’est alors que l’homme politique abandonne l’arène intérieure pour devenir diplomate. Juan Antonio Samaranch se fait nommer ambassadeur d’Espagne en URSS juste après le rétablissement des relations diplomatiques entre son pays et le bloc de l’Est avec lequel il a noué des relations privilégiées.

C’est à cette période que se déroulent les Jeux de Moscou 1980 et qu’il accède aux fonctions de président du CIO.

Une organisation forte et respectée

Sous sa présidence, le Comité international Olympique (CIO) s’est doté de moyens politiques, économiques et sportifs de tout premier plan.

Juan Antonio Samaranch a fait de cette institution une entité hautement respectée partout dans le monde et les Jeux Olympiques sont devenus la première compétition sportive mondiale.

Grâce à son action, le mouvement olympique accueille désormais les sportifs professionnels et dispose de moyens financiers considérables grâce au programme de partenariats avec les grandes sociétés internationales qui peuvent accoler leur image au mouvement olympique en échange de fortes redevances.

Il a doté l’institution de moyens puissants pour lutter contre les fléaux du sport avec le Tribunal Arbitral du sport (TAS), l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), le Musée olympique et le siège du CIO à Lausanne.

 

On note toutefois que la volonté de Samaranch se maintenir au pouvoir et de créer les conditions institutionnelles à cela a entaché ce noble mandat. D’ailleurs, l’attribution des Jeux de Atlanta 1996, siège de Coca-Cola ou les affaires de corruption sur l’attribution des Jeux d’hiver à Salt Lake City 2002, révélée en 1998 ont fini par ternir son image.

Les mises à l’écart des présumés coupables ont permis au CIO de recouvrer son autorité après avoir cédé son fauteuil au Belge Jacques Rogge en 2001.

Héritage

Président d’exception et grand amateur d’art, Juan Antonio Samaranch a contribué à doter le Musée olympique de son importante collection de timbres, médailles et emblèmes sportifs. Un autre Musée olympique, celui de Barcelone porte désormais son nom.

 

Il est à noter que son fils, Juan Antonio Samaranch Jr, lui a succédé au sein du CIO.

Ce dernier est aujourd’hui vice-président de l’organisation et présidait la Commission d’évaluation des Jeux de Pékin 2022. Il pourrait être un des candidats à la succession de Thomas Bach à la tête du CIO en 2025.

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