Affaires CORRUPTION aux Jeux – Maux du sport

L’affaire de corruption olympique éclate à la fin de l’ère Samaranch et elle prend rapidement des proportions considérables. Il est établi que les deux personnes chargées du dossier de candidature de Salt Lake City sont accusées d’avoir acheté les voix des délégués du CIO en déboursant 1,3 million de dollars en argent comptant, en cadeaux, en bourses d’études et autres incitations pour obtenir les Jeux d’hiver dans la capitale mormone.

 

Plusieurs membres du CIO sont directement impliqués et dix d’entre eux perdent leur fonction. En revanche, le vice-président du CIO de l’époque, le sud-coréen Kim Un-yong, fortement soupçonné d’avoir initié le projet parvient à s’en tirer sans dommage. Il tombera pour une autre affaire de corruption dans son pays et sera mis à l’écart du CIO.

Un code de conduite

Pour éviter que de telles pratiques se reproduisent, la commission exécutive du CIO (photo) a approuvé un code de conduite qui s’applique à tous les membres du CIO, ainsi qu’aux Comités olympiques nationaux (CNO), aux comités d’organisation et aux villes candidates aux Jeux.

 

Ce code de conduite doit amener chaque personne concernée à faire état auprès de l’organisation « de possibles conflits d’intérêts » en cas de sollicitation douteuse. Par ailleurs, le CIO a décidé l’interdiction aux membres du CIO des visites aux villes candidates à l’organisation des Jeux Olympiques afin d’éviter d’être soumis à des pressions.

 

C’est une commission d’évaluation composée d’une trentaine de membres du CIO qui est chargée de visiter les villes candidates, produire un rapport et ainsi donner des éléments d’appréciation aux autres votants.

 

Depuis les règles ont de nouveau évolué. C’est une commission des futurs hôtes qui prend en charge les candidatures des villes et qui propose un choix pour les membres du CIO. C’est ainsi que Brisbane a obtenu les Jeux d’été de 2032. Là encore, il semble que la transparence ne soit pas toujours évidente.

Des risques toujours aussi importants

En dépit des nouvelles règles mises en œuvre à partir de 2002, la BBC révèle dans un reportage diffusé en 2004 qu’elle a tenté de corrompre un membre du CIO en lui promettant de fortes sommes s’il parvenait à convaincre ses amis de voter pour la candidature de Londres 2012. Après l’engagement de ce dernier, le média s’est empressé de révéler l’affaire. D’autres émissaires auraient également promis le vote de nombreux membres du CIO en faveur de Londres en échange de monnaies sonnantes et trébuchantes.

 

Quoiqu’il en soit, tout se serait joué lors du vote en 2005 à Singapour. Paris était favorite et au dernier moment, Londres a raflé la mise. Il semble que les tractations menées sur place par les promoteurs du projet, Sebastian Coe et le premier ministre britannique Tony Blair se soient montrées particulièrement efficaces.

L’affaire Diack

De même, il est rapporté que lors de l’attribution des Jeux de Tokyo 2020, un membre influent du sport international aurait fortement influé sur les votes africains pour faire choisir la capitale japonaise à l’une de ses concurrentes.

 

L’enquête s’est orienté autour de la personnalité de Lamine Diack (photo), l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme.

 

Ce dernier a toujours nié les faits mais il a été néanmoins condamné. Auparavant, alors qu’il régnait sur l’athlétisme mondial, Diack avait permis de retarder, à partir de fin 2011, des procédures disciplinaires contre des athlètes russes soupçonnés de dopage sanguin en échange de monnaies sonnantes et trébuchantes.

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