Meilleur spécialiste mondial du demi-fond dans les années quatre-vingt, Sebastian Coe bat tous les records de la spécialité et devient champion olympique du 1500 m à Moscou 1980. Invaincu sur cette distance pendant quatre ans, il parvient à conserver ce titre aux Jeux olympiques de 1984.

En revanche, sur 800 m, Coe subit la loi de son adversaire et compatriote Steve Ovett qui le bat lors des Jeux moscovites.

En 1988, il ne parvient pas à se qualifier dans l’équipe de Grande-Bretagne pour les Jeux de Séoul. Il aurait pu être intégré à l’équipe indienne d’où sa mère était originaire, mais il y renonce.

Après avoir retrouvé sa prédominance dans les épreuves de 1500 et 800 m l’année suivante, Sebastian Coe met un terme à sa carrière athlétique en 1990.

Un personnage clé du sport international

Devenu un homme d’affaires avisé et député conservateur britannique, Lord Sebastian Coe de Ranmore était en charge de la direction de la candidature de Londres aux Jeux de 2012. Il réussit dans son entreprise et dirige les Jeux olympiques et Jeux paralympiques.

Coe qui est déjà vice-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) depuis 2007, décide de se présenter à la présidence lorsque Lamine Diack, le président de l’IAAF, annonce sa démission.

Il s’impose face à Sergueï Bubka et occupe la fonction à partir de 2015. Il rebaptise l’organisation sous le nom de World Athletics en 2019.

Sous sa présidence l’athlétisme international met en œuvre une politique rigoureuse, notamment vis-à-vis de la protection du sport féminin. Il se montre également intraitable avec la Russie, coupable d’avoir rompu la trêve olympique au lendemain des Jeux de Pékin 2022. Il sera un fervent défenseur de l’exclusion des sportifs russes du sport international. C’est fort de ce mandat, qu’il est aujourd’hui un des candidats favoris à l’élection pour la présidence du CIO, dont il dit « qu’il a œuvré toute sa vie, pour ce but ».