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Jeux olympiques MOSCOU 1980 / Russie

Lorsque Moscou se voit attribuer les Jeux de 1980, c’est alors un privilège qui n’a jamais été accordé à une ville et une nation socialiste. Elle n’a alors qu’une seule opposante : Los Angeles. Le futur président du CIO, Juan Antonio Samaranch alors ambassadeur d’Espagne en URSS s’est fortement impliqué dans ce choix.

 

A l’époque du vote, en 1973, les militaires soviétiques n’ont pas encore envahi l’Afghanistan. Cette invasion en 1979 engendre la menace de boycott des pays occidentaux.

 

Les Américains par l’intermédiaire de leur président Jimmy Carter tiennent parole et restent chez eux. Le président Américain contesté dans son pays et candidat à sa réélection pèse de tout son poids dans cette décision. Soixante nations suivent le mouvement. Les Jeux de Moscou restent à tout jamais ceux qui provoquent le plus important boycott depuis la création des Jeux.

 

Seuls 80 pays sont représentés à Moscou. Parmi les pays qui boycottent les Jeux, citons l’Allemagne de l’Ouest, le Canada, la Chine, la Corée du sud, Israël, le Kenya, la Norvège, ou bien encore la Tunisie et la Turquie.

 

D’autres participeront mais défileront sous la bannière olympique. C’est le cas de la Belgique, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas ou le Portugal.

Encore des Jeux déficitaires

Une fois de plus, comme à Munich et Montréal quelques années auparavant, la ville organisatrice dépense beaucoup plus d’argent que les Jeux ne lui en rapportent. Les Russes ont investi des sommes colossales pour cette organisation, allant même jusqu’à déplacer des immeubles entiers pour élargir les rues. Ces rues sont d’autant plus transfigurées que pour la première fois, les Russes font la part belle aux multinationales capitalistes dont les panneaux publicitaires envahissent les avenues.

 

Lors de ces Jeux, les hockeyeuses sur gazon sont admises au programme olympique. Compte tenu des nombreuses nations absentes, les zimbabwéennes sont repêchées et remportent le tournoi contre toute attente. Les épreuves célèbrent le retour des sportifs africains dont certains se taillent de beaux succès sur le stade, tandis que Nadia Comaneci domine toujours la gymnastique mondiale et que son homologue russe Alexander Ditjatin l’imite chez les hommes.

 

Deux nations écrasent les Jeux : l’URSS et la RDA. Les soviétiques remportent 80 médailles d’or et les est-allemands 47. La Bulgarie arrive au troisième rang avec seulement 8 médailles d’or.

Derrière cette réussite se cache la réalité d’un dopage d’état pratiqué, (on le sait aujourd’hui), en RDA mais également dans tous les autres pays de l’Est et notamment l’URSS.

 

Moscou avait de nouveau fait acte de candidature pour les Jeux olympiques d’été de 2012. Cependant, lors du vote final, la ville a été la première éliminée. Les Jeux ont été attribué à Londres.

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