Un geste fort… mal apprécié !
Lorsque se déroule le concours olympique du saut à la perche des Jeux de Moscou 1980, le public siffle tous les participants qui ne sont pas soviétiques et en particulier Wladislaw Kozakiewicz (1953) opposé dans les derniers sauts au soviétique Volkov.
Les responsables soviétiques ont même tenté de perturber Kozakiewicz en ouvrant les portes du stade lors de ses sauts afin que les conditions de vent le dérangent.
Cela a irrité Kozakiewicz qui, après avoir sauté 5,70 mètres, plus haut que tout autre concurrent ce jour-là, a fait un bras d’honneur à l’adresse des spectateurs moqueurs.
Il a ensuite répété le geste après avoir franchi 5,75 mètres qui lui assurait la victoire. Il ignore que cette image deviendra un des symboles de la résistance polonaise face au pouvoir soviétique.
Quelques minutes plus tard, il confirme enfin sa domination sur la compétition en battant le record du monde avec 5,78 mètres. C’était la première fois depuis 1920 que le record du monde du saut à la perche était battu aux Jeux Olympiques.
Citoyen allemand
Quelques années plus tard, il sera contraint d’émigrer en Allemagne et deviendra citoyen allemand, la nationalité de son épouse.
En 1988, Kozakiewicz aurait pu disputer les Jeux Olympiques de Séoul 1988, cependant, selon les règles, la fédération polonaise devait lui donner la permission de concourir pour un nouveau pays aux Jeux olympiques.
Il n’a même pas fait la démarche, persuadé qu’il ne l’aurait pas obtenu.
Devenu professeur de sport à Hanovre, il finira par rentrer au pays et se présenter aux élections locales dans sa ville de Gdynia. Il siégera au conseil municipal pendant quatre ans et tentera de se présenter aux élections du parlement polonais, sans succès cette fois.
Il est depuis retourné vivre en Allemagne à Bissendorf, en Basse-Saxe, dans le nord-ouest de l’Allemagne.
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