Comment les Jeux transforment la Seine-Saint-Denis

A cinq mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, tous les acteurs des Jeux se sont réunis aux Docks d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis pour faire le point sur six années de travaux. Les acteurs ont exposé leurs engagements pour que la dynamique des Jeux ne se dissipe pas, une fois l’événement terminé.
Harris Interactive a mené l’enquête pour le compte du comité d’organisation des Jeux (COJOP) afin de savoir quel héritage les Jeux de Paris 2024 vont laisser auprès du grand public de la Seine-Saint Denis. Le département profite déjà de nouvelles infrastructures destinées à accueillir les Jeux et favoriser son développement.
Premier élément positif, il est immatériel, mais il a son importance. Il ressort de cette enquête que 49% des Dionysiens estiment que l’accueil des Jeux de 2024 les incitera à pratiquer une activité physique et sportive à l’avenir.
Ainsi depuis 2018, trois millions d’enfants et de jeunes ont participé à la Semaine olympique et paralympique. Il s’agit d’un événement annuel organisé dans toutes les écoles et universités françaises pour promouvoir le sport et ses valeurs. Grâce au Fonds de dotation Paris 2024 créé en 2019, le COJOP a soutenu plus de 1 100 projets sociaux pour un total de près de 50 millions d’euros destinés à 4,5 millions de bénéficiaires pour promouvoir le sport auprès des femmes et des personnes en situation de handicap.
Des équipements flambant neufs
Pour favoriser ces nouvelles pratiques, les équipements sportifs du département sont construits, voire rénovés ou le seront prochainement.
Avec 14 sites d’entraînement et quatre sites de compétitions, la Seine-Saint-Denis sera l’un des principaux théâtres, après la capitale, du déroulement des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Plusieurs équipements ouvriront aussi dans le sillage de l’événement.
On dénombre quatre nouveaux centres aquatiques, 18 nouvelles piscines, 24 centres de préparation aux Jeux et des installations locales nouvelles et rénovées (salles de sport et stades). Ces équipements vont contribuer au patrimoine physique du territoire de Seine-Saint-Denis. 5 000 installations supplémentaires seront construites ou rénovées entre 2024 et 2026.
Selon la Cour des comptes, 80% du financement de la Solideo bénéficie, en effet, au département, soit 1,1 milliard d’euros. Quatre des cinq plus grands chantiers d’infrastructures menés par la Solideo se situent en Seine-Saint-Denis. Seule l’Arena de la porte de la Chapelle, n’est pas sur le territoire.
Un nouveau quartier à venir
Le Village des médias constitue l’autre grand chantier dédié à l’accueil des Jeux à cheval sur les communes de La Courneuve, du Bourget et de Dugny. Couvrant une surface de 70 hectares, il comprend 950 logements pour accueillir les journalistes et techniciens chargés de couvrir l’événement depuis le centre des médias.
Après les Jeux, le site sera également reconverti pour proposer 1 300 logements et faire émerger un nouveau quartier qui s’étendra sur l’ancien terrain militaire dit des “Essences”. Les quelque 4 000 nouveaux habitants pourront y bénéficier d’une quinzaine d’équipements sportifs nouveaux ou rénovés, de deux écoles reconstruites et d’une crèche.
L’héritage ne concerne pas seulement les installations et les bâtiments. Il s’agit également de changer les attitudes et les habitudes.
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