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Un sponsor potentiel jugé indésirable

Les activistes du PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) viennent de demander au CIO d’accepter le parrainage de grandes sociétés de l’habillement « seulement s’ils arrêtent de vendre des fourrures et des peaux exotiques ». La recommandation vise directement le Comité d’organisation de Paris 2024 qui s’apprêtent a conclure un important parrainage avec le groupe LVMH et sa marque phare Louis Vuitton.

 

Le président de Paris 2024, Tony Estanguet, a récemment précisé qu’il s’attend à ce que 80% des partenariats et les revenus qu’ils généreront soient confirmés d’ici la fin de l’année. Pour l’heure, les organisateurs des Jeux de Paris 2024 ont déjà conclu des accords de partenariats premium avec le Groupe BPCE, Carrefour, Orange, EDF et Sanofi (photo). On attend depuis plusieurs semaines la confirmation du groupe LVMH et elle tarde à être conclue.

 

Du coup, la demande des activistes de PETA jette un pavé dans la mare. A défaut d’empêcher ce partenariat, elle risque de le retarder, cela d’autant que le CIO devient de plus en plus épineux sur les questions d’éthique.

 

On se rappelle que le COJO Paris 2024 n’avait pas pu conclure avec le groupe Total au printemps 2019 après qu’Anne Hidalgo (présidente du conseil d’administration des Jeux) s’y soit opposée au nom de l’exemplarité environnementale.

Charge lourde contre LVMH

Des peaux de vison étiquetées sont entreposées à Kopenhagen Fur lors de l’éclosion du COVID-19 à Glostrup, Danemark. Photo prise le 7 décembre 2020. REUTERS/Andrew Kelly

Mimi Bekhechi, la vice-présidente de PETA pour le Royaume-Uni, l’Europe et l’Australie, a écrit au président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, pour lui faire part de ses inquiétudes.

Soulignant l’impact du COVID-19 sur les Jeux olympiques de Tokyo 2020, Bekhechi considère que « les fourrures et les peaux exotiques dans l’habillement augmente (selon les experts) le risque de futures pandémies » .

« Contrairement à des marques plus avant-gardistes telles que Chanel et Burberry, qui ont interdit la fourrure et les peaux exotiques, LVMH n’a jusqu’à présent pas agi de manière responsable et continue de mettre en danger la santé publique avec ses manteaux en vison et ses sacs en python », lit-on dans la lettre de Bekhechi.

« Nous savons tous le terrible bilan que le COVID-19 a fait sur des vies dans le monde entier, il serait donc inadmissible que les prochains Jeux Olympiques soient parrainés par une entreprise qui soutient ces industries dangereuses » ajoute t-elle.

Le CIO réagit immédiatement

Dans un communiqué, le CIO a déclaré au site britannique Insidethegames : « Tous les organisateurs des Jeux Olympiques doivent développer et mettre en œuvre un code d’approvisionnement durable. Cela s’applique à toutes les éditions actuelles des Jeux. »

 

 

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