Atos, partenaire du CIO en grande difficulté
Le groupe français Atos qui fournit des services informatiques essentiels à l’organisation des Jeux de Paris 2024 connait des difficultés. Partenaire du CIO depuis les Jeux de Salt Lake City 2002, il peine à trouver un repreneur. Pour autant, le COJOP Paris 2024 affirme par la voie de son président Tony Estanguet, avoir « pleine confiance en Atos ».
Le seul groupe français partenaire du CIO, la société de services informatiques Atos connaît des difficultés. Atos tente de vendre des parties du groupe lourdement endettées, sans succès. La société continue de perdre de l’argent à mesure que ses actions chutent.
Le Comité international olympique qui a accueilli Atos depuis 2002 au sein du programme TOP vient de déclarer dans un communiqué rapporté par l’AFP : « Nous sommes pleinement convaincus qu’Atos, qui est partenaire du mouvement olympique depuis 30 ans et possède une expertise unique, honorera le contrat qui le lie au CIO et donc à Paris 2024. »
Un rôle essentiel au coeur du système
Les organisateurs de Paris 2024 ont annoncé une visite de presse au Centre des Opérations Techniques des Jeux fin mars.
Atos est responsable de la collecte et de la diffusion en temps réel des résultats des compétitions ainsi que de l’intégration d’autres partenaires technologiques.
Il s’agit notamment de la société de télécommunications Orange, de la société de services numériques Intel, du fournisseur d’équipements de télécommunications Cisco, de la société de chronométrage Omega et de la société audio et vidéo Panasonic.
Leur rôle est la clé du fonctionnement de l’ensemble du système. Atos insiste sur le fait qu’environ 300 de ses 110 000 salariés travailleront 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pendant toute la durée des Jeux. Ils travailleront en exclusivité pour l’événement.
L’une de ses unités, Eviden, travaillera avec l’Agence nationale de cybersécurité (ANSSI) pour prévenir les attaques contre les systèmes d’information des Jeux. Les Jeux devraient faire face à 8 à 10 fois plus de cyberattaques que les Jeux de Tokyo 2021.
Des dettes à n’en plus finir
Atos a des dettes d’environ 3,65 milliards d’euros et le cours de son action a chuté de 80 % depuis l’été dernier, valorisant le groupe à seulement 200 millions d’euros malgré un chiffre d’affaires annuel de 11 milliards d’euros.
Les négociations visant à vendre ses activités de big data et de sécurité à Airbus pour un montant compris entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros ont échoué mardi, renforçant les inquiétudes.
La solution risque de passer par un sauvetage de l’État, car Atos est une entreprise tricolore stratégique, qui intervient dans des domaines très sensibles, comme le militaire et le nucléaire. Ses supercalculateurs sont, par exemple, indispensables aux simulations d’essais nucléaires.