La cybersécurité, une préoccupation majeure

Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Vincent Strubel, souhaite transposer la directive Sécurité des réseaux et de l’information (NIS) 2 aux Jeux olympiques de l’année prochaine à Paris.
La directive est une législation à l’échelle de l’Union européenne qui prévoit des mesures juridiques visant à renforcer le niveau global de cybersécurité dans les États membres. « Cela va nous occuper pendant un bon moment », a déclaré Strubel (photo), lors des Assises sur la cybersécurité à Monaco, comme le rapporte L’Usine Digitale.
Il déclare que le défi croissant lié au maintien des normes de cybersécurité pour les Jeux vient de l’évolution des menaces. « Nous nous préparons à gérer des crises majeures », a déclaré Strubel. « L’entraînement fait toute la différence ».
Les Jeux, terrain favori des organisations criminelles
Les Jeux olympiques sont l’occasion, selon lui, de « préparer des mécanismes d’escalade, de mobilisation voire de réquisition pour pouvoir faire face collectivement en cas d’attaque massive dépassant les capacités de l’ANSSI ».
Les organisateurs de Paris 2024 cherchent à prévenir et contrer les centaines de cyberattaques attendues lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de l’année prochaine.
Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ont subi 450 cyberattaques. C’est pourquoi les organisateurs restent attentifs à la menace d’incidents similaires lors des Jeux l’an prochain.
Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018, le Comité international olympique a déclaré avoir été victime d’une attaque. Des pirates ont réussi à compromettre plusieurs services, notamment le WiFi, la diffusion télévisée et la gestion des tickets.
NIS 2 est entré en vigueur plus tôt cette année et a vu la modernisation du cadre juridique existant pour suivre le rythme de la numérisation croissante et de « l’évolution du paysage des menaces de cybersécurité ».
La cybersécurité est l’un des enjeux clés de la préparation de Paris 2024, avec les attaques sur la plateforme de billetterie parmi les menaces identifiées. L’ANSSI a été chargée de diriger les opérations de cybersécurité pour Paris 2024 et s’est vu attribuer un budget d’un peu plus de 10 millions d’euros.
Des chevaux sous d’étroites surveillances
La Fédération Française d’Équitation (FFE) va utiliser des caméras Coho (photo en haut au centre) qui peuvent être installées dans les box à chevaux, les écuries et les sites de compétition et d’entraînement afin de les surveiller en permanence.
La caméra est équipé de divers capteurs qui surveillent l’heure à laquelle les chevaux se couchent, s’ils ont eu des coliques, la température de la pièce, leur degré d’activité et à quelle heure ils se lèvent. « On a eu des déboires lors des dernières éditions, notamment à Tokyo. C’est un état d’anxiété et de stress et on se dit que, plus on est prévenu tôt, plus le plus nous pouvons intervenir », a expliqué Sophie Dubourg, directrice technique de la FFE, expliquant pourquoi cette technologie a été retenue. « La santé, le bien-être et le suivi longitudinal des chevaux de haut niveau sont une préoccupation majeure pour notre sport ».
La caméra est associée à une application de téléphonie mobile qui permet d’analyser et de détecter tout problème afin d’évaluer sa condition physique.
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