Jeux olympiques MELBOURNE 1956 – Australie

Cette grande ville australienne est la première à accueillir les Jeux dans l’hémisphère sud en 1956. Elle les obtient avec seulement une voix d’avance sur la ville de Buenos Aires.

Les autres villes candidates étaient toutes en Amérique : Los Angeles, Detroit, Minneapolis, Chicago, San Francisco, Philadelphie, mais aussi Montréal, Mexico et donc Buenos Aires.

 

À l’époque, le choix de Melbourne ne manque pas de poser des problèmes. A commencer pour le voyage de la flamme olympique qui doit faire un long voyage en avion pour rallier l’Océanie. De plus, l’État du Victoria peine à libérer les crédits nécessaires aux installations. Un temps, Rome qui devait organiser les Jeux quatre ans plus tard fut envisagé comme site de remplacement.

Les délégations elles-mêmes mettent trois jours pour rejoindre la capitale du Victoria.

 

Seuls les cavaliers et leurs montures sont épargnés. Une loi australienne interdit alors l’importation des chevaux sur le territoire.

Les épreuves équestres se dérouleront à Stockholm en Suède au printemps (voir ci-dessous).

Des Jeux à l’automne

Les Jeux de Melbourne auront lieu à la fin de novembre et début décembre, puisque les saisons y sont inversées par rapport à l’hémisphère nord. Cela pose un problème aux sportifs qui ne sont pas préparés pour participer à des compétitions à cette période de l’année.

 

Sur le plan diplomatique, plusieurs nations comme l’Espagne, la Suisse ne font pas le voyage en raison des événements qui se déroulent en Hongrie. Les chars russes sont entrés dans Budapest pour mater une insurrection locale. Les hongrois eux-mêmes tenteront de faire payer aux soviétiques cette insurrection et notamment lors de la finale du water-polo. Elle se termine en bagarre générale (photo).

 

 

D’autres pays du Moyen-Orient refusent également de participer aux Jeux en raison de l’invasion britannique, française et israélienne en Égypte.

 

C’est dans ce climat délétère qu’à la fin des Jeux, en geste de solidarité, les athlètes défilent bras dessus – bras dessous et sans drapeau. C’est un court moment de répit dans un monde en proie à de vives tensions internationales.

Des Jeux magnifiques

Reste qu’une fois les Jeux débutés, tout rentre dans l’ordre et les compétitions sont d’un très bon niveau.

Les Australiens eux-mêmes, sont très en vue dans le domaine de l’athlétisme et de la natation, leur discipline phare. Murray Rose, Betty Cuthbert ou Dawn Fraser deviennent des héros nationaux. Mais c’est encore en gymnastique que la Hongroise Agnès Keleti réalise la plus grosse moisson presque à égalité avec la soviétique Larissa Latynina. Elles obtiennent 4 médailles d’or chacune, mais Keleti obtient deux médailles d’argent contre une seule à Latynina.

Sur le plan des nations pour la première fois, l’Union soviétique domine le classement général.

 

Retenons que Melbourne a également été candidate à l’organisation des Jeux de 1996, mais sans succès cette fois.


STOCKHOLM 1956 :

Melbourne renonce à organiser les épreuves équestres en raison de sa réglementation intérieure qui impose une quarantaine aux chevaux. Comme les cavaliers ne peuvent se permettre de séjourner en Australie aussi longtemps, le CIO décide de faire disputer les compétitions équestres dans une autre ville.

C’est Stockholm qui obtient cette organisation au détriment de Paris, Los Angeles, Berlin et Rio de Janeiro.

 

Les épreuves équestres se sont déroulées en juin tandis que les autres disciplines ont eut lieu à la fin de l’automne, pendant l’été austral. Deux cavaliers ont tiré leur épingle du jeu : le Suédois Henri Saint Cyr (photo) et son homologue Allemand Hans Gunther Winckler.

Leur deux pays, l’Allemagne et la Suède ont aisément dominé le classement des nations.

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