TOKYO 2020 : l’essentiel Jour 16

Dernière minute : Kipchoge remporte son deuxième marathon olympique

Le Kenyan Eliud Kipchoge a triomphé sur le marathon de Tokyo 2020, ce matin à Sapporo. Il s’est imposé en terminant plus d’une minute avant ses poursuivants qu’il a lâché à dix kilomètres de l’arrivée avant de creuser l’écart.

Le plus célèbre des marathoniens a ainsi remporté son deuxième marathon olympique après sa victoire à Rio 2016, il y a cinq ans.

 

 

Les très chers Jeux de Tokyo

Il faudra de longues semaines avant de connaître le coût exact des Jeux de Tokyo 2020. Une chose est sûre, ils auront crevé les plafonds et pas seulement sur le plan audiovisuel. Ils resteront les Jeux d’été, les plus chers, le record absolu revenant aux Jeux d’hiver de Sotchi 2014 qui ont coûté 25 millions de dollars.

Ceux de Tokyo devraient atteindre, voire dépasser les 15, 4 milliards de dollars. Ils seront largement déficitaires. Les revenus du COJO issus du secteur privé devraient atteindre 6,7 milliards de dollars avec une recette de billetterie proche de zéro. Le reste, soit 8,7 milliards de dollars sera assuré par l’état, autrement dit le contribuable japonais.

 

A ce titre le coût des Jeux de Paris 2024 devrait être deux fois moindre. Le COJO dispose d’un budget de 3,9 milliards pour l’organisation des Jeux et une somme d’un peu plus de 1,4 milliards à la disposition de la SOLIDEO (la société de construction des ouvrages olympiques). Elle est en charge de la construction des équipements destinés à l’héritage des Jeux pour les populations locales. Ces 5,3 milliards d’euros seront à la charge d’investisseurs privés (CIO, sponsors, recettes commerciales, billetterie, merchandising, etc). A ces sommes s’ajoute 1,5 milliard provenant de fonds publics (état, ville de Paris, région Île-de-France et les collectivités locales concernées).

Les Jeux de Tokyo ont crevé les écrans

Afin de prévenir toutes les critiques qui ne manqueront pas de venir noircir le tableau (article ci-dessus), le CIO s’est félicité de ses succès à l’issue de ces Jeux reportés d’un an pour cause de pandémie mondiale. Le CIO l’avait annoncé, les Jeux de Tokyo 2020 seront « surs et sécurisés ». De fait, ils l’ont été. Sur le 70.000 personnes venus de l’étranger pour participer ou couvrir ces Jeux, seuls 400 d’entre eux ont été positifs au nouveaux variants du coronavirus.

Les Jeux à la télé, un succès !

Autre succès, si le public étranger et japonais n’a pas pu assister physiquement aux Jeux, les retransmissions télévisées ont crevé les plafonds.
Ainsi le directeur exécutif d’OBS (Olympic Broadcasting Services), la branche audiovisuelle du CIO a expliqué, chiffres à l’appui, que les Jeux de Tokyo avaient battu tous les records en termes de couverture médiatique et de suivi sur les plateformes digitales. 9500 heures de programmes produits pendant les deux semaines ont été diffusés, tant pour la télévision traditionnelle que pour les contenus numériques en streaming.

Karabatic, Guigou et Abalo accède à un club très fermé

Ils doivent être une petite vingtaine à peine, les triples champions olympiques d’un sport collectif aux Jeux d’été. On y recense quelques basketteuses américaines, quelques poloïstes hongrois, quelques hockeyeurs indiens, une volleyeuse cubaine et désormais trois handballeurs français : Nikola Karabatic, Michael Guigou et Luc Abalo.

Grosse pression sur les épaules

A 37 ans pour Karabatic et Abalo et 39 ans pour Guigou, la carrière olympique commencée avec le sacre de Pékin 2008, puis celui de Londres 2012 et hier à Tokyo 2020 est exceptionnelle. Ils l’ont caché pendant le tournoi, mais tous avaient une très lourde pression sur les épaules. Celle d’être encore titulaire à leur âge quand la jeune génération démontre son savoir-faire et son talent. On pense naturellement à Dika Mem, Nedim Remili, Ludovic Fabregas et Kentin Mahé. Ce qui est sûr, c’est qu’après ce tournoi olympique victorieux, ces valeureux ainés devraient passer la main dans la perspective de Paris 2024. Nul doute qu’avec la jeune génération, le handball français est entre de bonnes mains.

Paris et Tokyo, main dans la main

Le gouvernement métropolitain de Tokyo a organisé le « Re StaRT », le forum du nouveau départ après la pandémie. La maire de Paris Anne Hidalgo et le gouverneur de Tokyo Yuriko Koike ont assisté en personne à la conférence. Le maire de Los Angeles Eric Garcetti et le maire de Brisbane Adrian Schrinner se sont joints en ligne. La maire de Dakar, Soham El Wardini (hôte des Jeux olympiques de la Jeunesse 2026) avait enregistré un message vidéo.

Dans la déclaration approuvée par Tokyo, Brisbane, Dakar, Los Angeles et Paris il est dit que « la reprise après la pandémie ne devrait pas simplement être un retour à la vie avant COVID-19 ». Il ne faut pas non plus oublier de faire face à la crise climatique qui met en danger l’avenir de l’humanité ». Le communiqué rappelle également que les Jeux olympiques doivent laisser un héritage pour les populations locales.

Après le forum Re StaRT, Yuriko Koike et Anne Hidalgo ont annoncé une déclaration commune sur le renforcement des relations entre les deux villes. Sport, environnement, culture, tourisme et artisanat et design sont les cinq axes de coopération.

Paris recevra le drapeau olympique de Tokyo lors de la cérémonie de clôture aujourd’hui.

 

Les 13  dernières médailles d’or, d’argent et de bronze attribuées aujourd’hui :

Athlétisme :                            Marathon HOMME

Basket-ball :                           Finale FEMME (États-Unis – Japon)

Boxe :                                      Finale Poids léger et Super-lourds HOMME / Finale Poids légers et poids moyens FEMME

Cyclisme piste :                     Vitesse et Omnium FEMME / Keirin HOMME

Gymnastique artistique :     Concours multiple par équipes

Handball :                               Finale FEMME (France – ROC Comité olympique Russe 8h.00)

Volley-Ball :                            Finale FEMME (États-Unis – Brésil)

Water-polo :                            Finale FEMME (Espagne – États-Unis 9h.30)

 

Tableau des médailles ou Classement des nations

(Actualisé en temps réél – site CIO)

Si la plupart des médias évoque un classement des nations, nous parlerons ici de tableau des médailles qui est la véritable appellation.

Dans la charte olympique voulu par Pierre de Coubertin, le principe d’un classement des nations au terme de chaque Jeux olympiques n’existe pas. Ainsi aucun classement des pays n’est reconnu à titre officiel.

Pour Coubertin, les Jeux olympiques étaient le rassemblement des peuples du monde. Il n’était donc pas question d’opposer les nations les unes aux autres.

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