Jeux olympiques SOTCHI 2014 – Russie

C’est dans la ville de Sotchi que se sont déroulés les 22ème Jeux Olympiques d’hiver en 2014 après que la ville se soit imposée à PyeongChang (2018) et Salzbourg. Pour cette cité portuaire de près de 330.000 habitants située dans le Caucase et surnommée la «Riviera russe» pour avoir été jadis le lieu de villégiature de la nomenklatura, cet événement était très important car il devait permettre de démontrer le retour de la Russie parmi les grandes nations mondiales. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le président russe Vladimir Poutine a pesé aussi fort dans le soutien à cette candidature et qu’il a été omniprésent pendant toute la durée des Jeux.

 

Afin de s’attirer le vote des élus du CIO, les promoteurs russes ont envisagé dépenser dix milliards d’euros afin de transformer la ville et construire le parc Olympique. En réalité, ils en ont dépensé cinq fois plus. Ce montant comprenait le coût des Jeux olympiques eux-mêmes et le coût des constructions à réaliser.

Des Jeux dispendieux pour marquer les esprits

Une cérémonie d’ouverture spectaculaire et tout en nuance

C’est ainsi que les Jeux de Sotchi ont été les Jeux olympiques les plus dispendieux de l’histoire, Jeux d’été et d’hiver confondus. Ajoutons qu’afin de rendre l’ensemble des sites les plus opérationnels possible, les russes n’ont reculé devant aucun sacrifice. Les écologistes ont dénoncé un impact «extrêmement négatif» sur l’environnement pour la construction de l’ensemble des infrastructures comme les sites olympiques eux-mêmes, mais aussi l’aéroport, le port, la voie ferrée, les routes et des centrales électriques.

 

Sotchi étant située au bord de la Mer Noire, c’est dans les montagnes du Caucase à Krasnaïa Poliana qu’eurent lieu les épreuves alpines : celles de ski et de glisse notamment. Les russes ont mis tellement de moyens dans ces Jeux qu’ils en ont oublié l’essentiel, la probité. Quelques mois après les Jeux, on découvre qu’un programme institutionnel de dopage d’état à été mis en place et que beaucoup des champions olympiques russes étaient dopés. Plus de quarante sportifs sont d’abord sanctionnés et quatre médailles d’or sont annulées. Finalement le Tribunal arbitral du sport (TAS) sera plus clément. Les russes récupèrent une partie des médailles perdues dont deux d’or «faute de preuves suffisantes».

Les héros n’étaient pas russes

Les héros des Jeux sont hollandais avec Ireen Wüst qui domine le patinage de vitesse chez les filles, tandis qu’en piste courte le néo-russe Viktor Ahn en fait autant chez les garçons. La Bélarus Daria Domracheva s’impose trois fois en biathlon tandis que le Français Martin Fourcade le fait à deux reprises chez les hommes. Enfin en ski de fond, Marit Bjoergen poursuit sa moisson de médailles d’or pour porter son total à 7 depuis le début de sa carrière olympique.

 

Même s’ils seront lourdement sanctionnés après les Jeux, les Russes obtiennent ce qu’ils étaient venus chercher. Ils arrivent en tête du classement des nations avec notamment 13 médailles d’or. Les États-Unis et la Norvège complètent le podium.

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