Le DOPAGE aux Jeux olympiques – Maux du sport
C’est le vocable de dop originaire d’Afrique du Sud qui a formé la racine du mot dopage que nous utilisons aujourd’hui. La dop désignait une boisson composée de noix de cola additionnée d’alcool et de xanthine, un composé de la caféine. Cette boisson avait pour propriété d’accroître les capacités d’endurance des athlètes qui la buvaient.
À l’origine, cette boisson permettait d’entrer en transes lors de cérémonie religieuses dans l’Afrique australe.
Les principes de lutte
Comme toutes les grandes compétitions mondiales, les Jeux olympiques n’échappent pas au dopage. Le dopage enfreint l’éthique du sport. Cela consiste pour un athlète à s’administrer des substances pharmaceutiques interdites ou à utiliser des méthodes prohibées.
Depuis quarante ans, le CIO lutte contre le dopage avec trois principes fondamentaux : protéger la santé des athlètes, respecter l’éthique médicale et assurer l’égalité des chances de tous les sportifs pendant la durée de la compétition. Un texte prévoit une collaboration entre le Mouvement olympique, les fédérations et les pouvoirs publics afin d’éduquer les sportifs, protéger leur santé et le cas échéant, les punir selon les législations en vigueur.
L’Agence mondiale antidopage
En 2004, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) créée deux ans plus tôt, fait adopter à Copenhague, un code mondial antidopage. Tous les états et toutes les fédérations internationales doivent l’accepter et le ratifier afin de l’appliquer au plus tard lors des Jeux de Turin 2006.
Dans ce texte figure la liste des produits interdits : des centaines de stéroïdes, des stimulants, des narcotiques et des substances liées.
La nouvelle définition du dopage stipule en outre qu’une substance dopante « a le potentiel d’augmenter la performance sportive » et la formulation d’un risque pour la santé des athlètes. C’est important. Car ce texte exclut les substances interdites qui sont ingérées dans des produits destinés aux soins, voire au confort du sportif comme l’éphédrine contenue dans les sprays nasaux ou l’utilisation de stimulants.
Ainsi la marijuana et d’autres substances de ce type ne seront plus incluses dans la liste des substances interdites. Au lieu de cela, elles sont inscrites dans une nouvelle catégorie « code de conduite ». Ces substances seront interdites, mais ne sont pas une infraction au dopage à proprement parler.
Des règles claires pour des sanctions justes
Avec ces règles distinctives, des champions comme le snowboardeur canadien Ross Rebagliati, médaillé d’or à Nagano 1998 et positif à la marijuana, la gymnaste roumaine Andrea Raducan (photo) médaillée d’or à Sydney 2000 et contrôlée positive pour l’utilisation d’un stimulant ou celle du skieur britannique Alain Baxter à Salt Lake City 2002 qui avait été contrôlé positif pour l’utilisation d’un inhalateur nasal, auraient sans doute conservé leurs médailles.
La prise de produits dopants à plusieurs effets sur les athlètes. Elle peut modifier sa morphologie comme dans le cas des hormones de croissance. C’était le cas notamment dans le cadre du dopage d’état mis en œuvre dans l’ex-RDA. Des archives de la Stasi démontre que des athlètes prenaient des produits depuis l’adolescence afin de favoriser leur croissance physique.
Le dopage permet également aux athlètes de développer leur force musculaire et leur résistance à l’effort. Les stéroïdes y contribuent principalement. On a vu également que des cas de grossesse d’athlètes russes ou Est-allemandes profitant du développement hormonal en début de grossesse favorisait la performance. Ces athlètes avortaient après les compétitions.
Enfin, le dopage permet l’oxygénation du corps. Des produits utilisés par des personnes asthmatiques sont utilisés par nombre de sportifs qui prétendent souffrir d’asthme. L’EPO contribue également à l’oxygénation du corps. Dans ce cadre existe également les transfusions sanguines. Autre aspect qui incite au dopage, l’accroissement de la concentration. C’est dans ce cadre que sont utilisés les amphétamines notamment.
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