TRANSFUSION SANGUINE – Maux du sport
Pratiquée depuis les années soixante-dix dans le milieu de l’athlétisme, la transfusion sanguine fut adoptée par le coureur de fond finlandais Lasse Viren pour obtenir ses victoires aux Jeux de Munich et Montréal en 1972 et 1976.
Les transfusions sanguines pratiquées par Viren servaient à permettre l’oxygénation des muscles en renouvelant ses globules rouges. Ce dopage qui n’en avait pas le nom était alors considéré comme une méthode scientifique.
Une méthode aujourd’hui contestée
C’est ce procédé dont fut soupçonné le coureur cycliste Américain Tyler Hamilton aux Jeux d’Athènes 2004 pour remporter le titre olympique contre-la-montre. Le premier échantillon analysé condamnait l’Américain. Le laboratoire avait réussi à distinguer des populations différentes de globules rouges et, par conséquent, déterminer qu’il y avait eu transfusion homologue d’un donneur compatible.
L’échantillon B démontrait le contraire et Hamilton allait pouvoir conserver sa médaille d’or puisque immédiatement le CIO abandonnait l’enquête à son encontre.
Convaincu en revanche de ce type de dopage sur le Tour d’Espagne quelques semaines plus tard, l’Américain a été suspendu deux ans par l’Union cycliste Internationale.
On peut également citer l’exemple du biathlète russe Sergueï Tarasov (photo) pour qui la transfusion sanguine s’est mal passée. Aux Jeux d’Albertville 1992, il est conduit aux urgences car il semble souffrir d’une insuffisance rénale. Il révèlera une quinzaine d’années plus tard que son insuffisance rénale était dû à une transfusion sanguine bâclée.
On lui avait soit injecté le sang de quelqu’un d’autres, soit le sang réinjecté n’avait pas été suffisamment bien conservé. Le biathlète a failli en mourir.
Il a sans doute retenu la leçon, deux ans plus tard, il était champion olympique à Lillehammer 1994.