Les changements climatiques ruinent des rêves olympiques !
De toutes les villes ayant déjà accueillies les Jeux d’hiver, seules huit d’entre elles seraient aptes à organiser les Jeux en raisons des changements climatiques d’ici 2080. C’est une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada qui le démontre.
Selon une nouvelle étude, portant sur les 21 villes qui ont un jour accueilli les Jeux d’hiver, des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada ont conclu que l’absence de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient préjudiciables à l’organisation des Jeux d’hiver dans des conditions équitables et sûres pour disposer de neige et de conditions naturelles.
Au terme de l’étude menée en collaboration avec des chercheurs d’Autriche et de Chine, 8 villes seulement pourraient organiser les Jeux de manière fiable à la condition que les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat puissent être atteints. On rappelle que l’objectif principal de l’Accord de Paris est de maintenir une augmentation de la température mondiale en dessous de deux degrés Celsius au cours du siècle.
Il s’agit des villes d’Albertville en France, Calgary au Canada, Cortina d’Ampezzo en Italie, Pékin en Chine, PyeongChang en Corée du sud, Saint-Moritz en Suisse, Salt Lake City aux États-Unis et Sapporo au Japon.
Ces villes sont suffisamment froides pour accueillir les Jeux de manière fiable d’ici la fin de ce siècle (voir tableau ci-contre).
En revanche, des villes comme Squaw Valley aux États-Unis, Vancouver au Canada, Chamonix et Grenoble en France, Garmisch-Partenkirchen en Allemagne et Sotchi en Russie sont déjà considérées comme peu fiables en raison de leurs températures relativement plus élevées et des conditions de neige humide que cela engendrerait.
Des températures qui grimpent…
Le besoin de stratégies de gestion des risques météorologiques comme la fabrication de neige, la réfrigération des pistes, s’est intensifié à mesure que la température diurne moyenne des sites augmentait régulièrement en février. Février est généralement le mois où les Jeux d’hiver sont organisés.
Les Jeux organisés des années 1920 aux années 1950 ont atteint en moyenne 0,4 °C de moyenne, tandis que ceux des années 1960 à 1990 ont vu les températures monter à 3,1 °C.
Les Jeux de Pékin 2022 qui s’ouvrent prochainement enregistrent une moyenne de 6,3°C. Il est surprenant de constater que Pékin figure parmi les 8 villes susceptibles d’accueillir les Jeux d’hiver en toute fiabilité.
On sait que les sites de Yanqing et Zhangjiakou où se dérouleront les épreuves de neige ont eu largement recours depuis plusieurs mois à la neige artificielle pour assurer la production de poudreuse.
En tant qu’organisation fondatrice du cadre d’action des Nations Unies pour le sport au service du climat, le CIO a fait du changement climatique une priorité. Il s’est fixé pour objectif de réduire les émissions de 50 % d’ici 2030 et de 30 % d’ici 2024.