Jeux olympiques SAPPORO 1972 – Japon
Sapporo aurait pu organiser les Jeux d’hiver de 1940 s’ils avaient eu lieu. En raison du deuxième conflit mondial, ils sont annulés. Trente-deux ans plus tard, cette grande ville de l’île d’Hokkaido accueille enfin les épreuves olympiques. Les Jeux démarrent sur un coup de tonnerre.
Le meilleur skieur du moment, l’Autrichien Karl Schranz, est exclu des Jeux pour être ouvertement professionnel. Il défie par presse interposée le président du CIO, farouche opposant au professionnalisme. Ce dernier, Avery Brundage, met sa démission en jeu si Schranz n’est pas disqualifié. C’est l’élu américain qui obtiendra gain de cause au risque de se fâcher avec l’Autriche tout entière. Il s’attire également les foudres d’une grande partie du mouvement sportif également.
Brundage vit ses derniers mois à la tête du mouvement olympique. Il sera remplacé au mois de septembre après les Jeux d’été de Munich 1972.
Sapporo a été préféré à Salt Lake City, Banff au Canada et Lahti en Finlande. Si les Jeux démarrent sur cette fausse note, ils se termineront bien mieux, même si la tempête de la dernière nuit transforme la ville en bourbier.
Sur le plan sportif, commence le règne de la patineuse soviétique Irina Rodnina qui conservera sa couronne pendant huit années consécutives, tandis que, chez les hommes, le hollandais Ard Schenk remporte 3 médailles d’or. Autre sportive triplement médaillée d’or, la fondeuse soviétique Galina Kulakova.
Ces Jeux sont d’ailleurs dominés par les Soviétiques alors que l’Italien Gustavo Thoeni et la Suissesse Marie-Thérèse Nadig s’illustrent brillamment sur les champs de neige.
Candidature ratée pour 2030
Aujourd’hui, la capitale de l’île d’Hokkaido était de nouveau candidate à l’organisation des Jeux d’hiver de 2030. Opposée à Vancouver, à Salt Lake City, autres villes ayant déjà organisé les Jeux d’hiver en 2010 et 2002, ainsi qu’à Barcelone-Pyrénées, la ville japonaise apparaissait comme favorite du CIO. En marge des installations de 1972 qui restent à mettre à niveau, la ville n’envisageait pas de référendum autour de sa candidature, ce qui aux yeux du CIO, restait une donnée importante.
Hélas pour les promoteurs, l’élection de la ville hôte se profile juste après les Jeux de Tokyo 2020 qui révèlent de nombreuses malversations et un scandale de corruption. De fait, après bien des soubresauts, Sapporo renonce à sa candidature et finalement abandonne les Jeux aux Alpes françaises 2030.
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