La ville japonaise de Sapporo, siège des Jeux d’hiver de 1972 est considérée depuis plusieurs mois comme la favorite à l’organisation des Jeux d’hiver de 2030. Les annonces de ces dernières heures sont de nature à lui faciliter la voie vers le succès.

La capitale de l’île d’Hokkaido vient de faire un nouveau pas en annonçant qu’elle n’organisera pas de référendum public pour évaluer le soutien à sa candidature. Une manière de dissiper les craintes du CIO qu’un tel vote puisse faire dérailler la campagne.

Le maire de la ville, Katsuhiro Akimoto (photo) préfère les sondages d’opinion qui lui apparaissent plus favorables. C’est ainsi que la ville a publié les résultats de plusieurs enquêtes menées ces dernières semaines qui affirment qu’entre 52 et 65 % des réponses étaient positives.

Habituellement, les référendums sur l’organisation des Jeux olympiques au Japon sont négatifs. Un sondage l’année dernière avait révélé que 60 % des habitants du pays ne voulaient pas des Jeux de Tokyo 2020.

Par le passé, plusieurs villes européennes ont été contraintes d’abandonner leur candidature pour les Jeux olympiques à la suite de référendum infructueux. Ainsi pour les Jeux d’hiver de 2022 qui viennent de se tenir à Pékin, les villes d’Oslo en Norvège, de Munich en Allemagne, de Cracovie en Pologne ou le canton des Grisons en Suisse ont dû renoncer.

La voie se dégage de plus en plus

Sapporo semble voir le ciel se dégager de plus en plus au fil des semaines. Plusieurs villes concurrentes semblent connaître des difficultés à aller au bout de la procédure.

Ainsi Vancouver dans un récent sondage vient de montrer que la population n’y était pas favorable.
Salt Lake City aux États-Unis hésite à maintenir sa candidature pour 2030 en raison des contraintes économiques liées à l’organisation des Jeux d’été de Los Angeles 2028.
La candidature ukrainienne qui se dessinait semble n’avoir plus aucune chance d’aboutir en raison du conflit qui affecte son territoire.

Enfin la candidature conjointe de Barcelone-Pyrénées sera prochainement soumise à un référendum pour évaluer le soutien populaire.

Fort de son avance, Katsuhiro Akimoto affirme qu’au moins 92% des sites que Sapporo utiliserait pour les Jeux de 2030 existent déjà. Il a toutefois encore des inquiétudes concernant les coûts de rénovation des installations de 1972.

Les Jeux olympiques de 2030 seront les premiers Jeux d’hiver à être décernés dans le cadre du nouveau processus de la commission des futurs hôtes du CIO qui engage un dialogue ciblé avec les pays sélectionnés.