Ils n’ont pas fait de vieux os !

Avant l’avènement de ce qu’on appellera la «Big Red Team» dans les années 1980, une autre équipe soviétique a outrageusement dominé le hockey sur glace olympique. Elle a remporté  trois tournois consécutifs entre Innsbruck 1964 et Sapporo 1972.

 

Dans cette équipe triple championne olympique figuraient trois joueurs d’exception qui ont porté haut les couleurs de l’URSS : il y avait Alexander Ragulin, Anatoli Firsov et Viktor Kuzkin.

Ragulin était considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire du hockey. Il a par ailleurs remporté 10 titres mondiaux. Ce palmarès lui a valu de recevoir l’Ordre olympique en argent. Ragulin est mort à 63 ans.

 

Firsov, pour sa part, était un attaquant qui a marqué 134 buts en 166 matches internationaux. Après sa fin de carrière de joueur professionnel, il est devenu entraineur du CSKA Moscou, puis député à la Douma. Il s’est éteint à 59 ans.

 

Enfin, Viktor Kuzkin, un défenseur solide et courageux, est mort à 68 ans d’une crise cardiaque alors qu’il faisait de la plongée dans la région de Sotchi.

Morts aux champs d’honneur ?

Dans cette équipe triple championne olympique figuraient des joueurs qui ont participé à la conquête de seulement deux titres, voire à la médaille de bronze obtenue aux Jeux d’Oslo 1960.

C’est le cas de Viktor Konovalenko (mort à 58 ans) Veniamin Alexandrov (mort à 54 ans) Evgueni Michakov (mort à 66 ans) Igor Romichevski (mort à 73 ans) – Vladimir Vikoulov (mort à 67 ans) Evgueni Zimine (mort à 71 ans) et enfin Vyacheslav Starshinov (1940)… qui lui a réussi à dépasser les 80 ans.

 

Notons que dans cette équipe se situe la nouvelle génération qui va remporter deux titres olympiques consécutifs à Sapporo 1972 et Innsbruck 1976 et qui obtiendra la médaille d’argent à Moscou 1980.

Il y a déjà le grand gardien de but Viktor Tretiak (toujours vivant), mais aussi Guennadi Tsygankov (mort à 59 ans) Valeri Vassiliev (mort à 62 ans) ou Valeri Kharlamov.

 

Dans les années 1970, la « machine rouge » a fait fantasmer. Elle a permis à l’URSS d’atteindre un degré d’expertise très élevé et a fait de l’Union soviétique un pays pionnier dans la gestion de la performance sportive.

 

Toutefois on découvre grâce à certaines archives que, pendant cette période, la préparation sportive nécessitait « davantage d’efforts ». L’encadrement s’est fait plus ferme et les athlètes ont subi un « tour de vis » moral. Le dopage, la surmédicalisation, les violences des entraineurs, le déni des individus et le silence des athlètes ont sans doute contribué à ces « remarquables » résultats.
Jusqu’à combien et jusqu’où ? La plupart des joueurs ne sont plus là pour le dire.

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