Les chaises musicales ont débuté !
C’est le 4 juillet prochain que le conseil d’administration de Paris 2024 va devoir afficher définitivement la carte des sites des Jeux olympiques et paralympiques. Une carte qu’on croyait définitive en décembre 2020 avant que les basketteurs français, forts de leur titre de vice-champion olympique à Tokyo 2020, ne viennent semer la zizanie et dire qu’ils ne voulaient pas jouer la phase préliminaire au Hall n°6 de la porte de Versailles, rebaptisée Arena Paris Sud. On y reviendra.
Le tir déménage à Chateauroux
En attendant, le tir sportif initialement prévu sur un site temporaire à la Courneuve déménage définitivement. Il se déroulera à Châteauroux comme cela été pressenti depuis le mois de janvier dernier. C’est la Fédération internationale de tir (ISSF) qui a fortement plaidé pour cette solution.
Du coup, le département de Seine-Saint-Denis devrait bénéficier de compensations après avoir déjà perdu principalement la natation en décembre 2020. Officiellement ce serait pour des raisons sportives, mais on se doute que des raisons politiques n’y sont pas étrangères.
C’est ainsi qu’il serait envisagé que la boxe dont les phases finales se dérouleront au Stade Roland-Garros verrait ses phases éliminatoires se dérouler au Parc des expositions de Villepinte.
Un lieu qui pourrait également accueillir l’épreuve d’escrime du pentathlon moderne et le volley-ball assis des Jeux paralympiques. Autre compensation pour la Seine-Saint-Denis qui pourrait également accueillir le départ des épreuves de marathon et du cyclisme sur route paralympique.
Pour en revenir au basket, c’est là que les organisateurs de Paris 2024 ont le plus de difficultés. Ils avaient bien envisagé un switch avec le handball.
Ainsi le hand disputerait la première phase à Arena Paris Sud et la fin de la compétition au Stade Pierre Mauroy de Lille, pendant que le basket ferait le chemin inverse, mais la FIBA n’en veut pas. Elle veut tout jouer à Paris.
La Fédération internationale de basket n’imagine pas que les stars de la NBA puissent accepter des allers-retours en bus entre le village olympique et Lille.
Bref, le casse-tête continue. S’il n’est pas résolu rapidement avec la FIBA il faudra envisager que des disciplines comme la gymnastique prévue à l’Accor Arena de Bercy (où se jouera le basket en deuxième semaine) envisage un déplacement en première semaine. Plusieurs disciplines pourraient ainsi subir un jeu de chaises musicales à moins de deux ans de l’échéance. Ce serait du plus mauvais effet.
Le COJO semble ne pas être prêt, ayant bien d’autres chats à fouetter. Il aurait semble t-il besoin d’un coup du main du CIO qui tarde à se dessiner.
Une billetterie sécurisée blockchain
Il est conseillé aux organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 d’utiliser un système de billetterie blockchain pour l’événement. La suggestion figure dans un rapport de 30 pages remis par Michel Cadot, le délégué interministériel de Paris 2024, au cabinet de la Première ministre.
Le rapport a été compilé après les scènes chaotiques qui ont entaché la préparation de la finale de football de l’UEFA Champions League entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France, un lieu clé des Jeux de Paris 2024.
Le blockchain ou chaîne de blocs, est une technologie de stockage et de transmission d’informations sans autorité centrale, assez complexe. Il s’agit d’une base de données dont les informations envoyées par les utilisateurs sont vérifiés à intervalles de temps réguliers en blocs, formant ainsi une chaîne.
Adidas : le naming prévaut
L’adjoint au sport à la mairie de Paris, Pierre Rabadan, a défendu la décision d’accoler le nom d’Adidas au nouvel Arena de la Porte de la Chapelle après les Jeux olympiques de Paris 2024.
Cette décision fait grincer les dents et suscite les protestations de ses alliés de gauche à la mairie de Paris (communistes principalement). Ces derniers entendent promouvoir l’idée que cette Arena porte le nom d’Alice Milliat, une pionnière du sport féminin.
L’Arena Porte de La Chapelle est prévue pour accueillir environ 8000 personnes pour assister aux épreuves de badminton, para badminton et para taekwondo, lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Le Conseil de Paris doit se prononcer sur la question le 8 juillet. Selon Rabadan, « Adidas est un équipementier sportif très présent en France et ailleurs, ce qui correspondait à ce que nous souhaitions faire avec cette Arena. »
Selon L’Équipe, Adidas devrait payer 2,8 millions d’euros par an sur cinq ans, avec un contrat renouvelable pour sept années supplémentaires, pour les droits de dénomination (naming).