… Et si Châteauroux devenait site olympique !
La ville de La Courneuve s’apprête à perdre les épreuves de tir olympique. Ce serait le quatrième site de Seine Saint-Denis impacté après la refonte des lieux de compétitions décidées en décembre 2020. En cause, un arrêté préfectoral concernant un terrain classé Natura 2000.
Le département Francilien avait déjà perdu la natation qui se déroulera à L’Arena La Défense dans les Hauts de Seine, le badminton transféré à l’Arena Porte de la Chapelle, le volley prévu finalement au Parc des Expos à Paris (Arena Paris Sud 1) et surtout la cérémonie d’ouverture imaginée au stade de France et qui finalement, se déroulera sur la Seine, voilà que le département de Seine Saint-Denis s’apprête à perdre le tir olympique.
Promis à l’origine comme héritage, le stand de tir de la Courneuve est située sur un ancien centre de stockage en hydrocarbures du ministère des Armées. Il doit être entièrement dépollué, réaménagé et devait être rendu à la nature après les Jeux, en 2025.
Seulement voilà, selon nos confrères de Radio France, dans un courrier qu’ils se sont procurés, les épreuves de tir sportif seraient menacées par un problème environnemental. La préfecture d’Île-de-France considère que l’extension du projet initial vers un terrain classé en zone Natura 2000, autrement dit un terrain où vivent des espèces protégées n’est pas conforme et doit faire l’objet d’enquêtes. Le préfet se serait d’ailleurs agacé de ne pas avoir été informé de ce projet d’extension.
On imagine que le temps des enquêtes et des éventuels recours, les travaux pourraient être arrêté pendant un an et le site ne serait pas opérationnel en 2024. Car bien qu’il s’agisse d’un site provisoire, il demande d’importants aménagements (photo Le Parisien).
Bref, même si tout n’est pas encore ficelé, le Comité olympique de Paris 2024 a probablement intérêt à rapidement proposer d’ores et déjà un site de remplacement. Il devra pour cela obtenir la validation du conseil d’administration de Paris 2024, mais aussi celui de la Fédération internationale de tir et celle du CIO.
Une chose est sûre l’affaire n’est pas du gout du département de la Seine Saint-Denis qui compte deux membres au sein du conseil d’administration, notamment Stéphane Roussel, le président du département qui ne décolère pas. Il dénonce une “méthode déplorable”. Il en veut au COJO tant sur la forme que sur le fond. “Il faut faire avec nous et pas dans notre dos ! Nous ne sommes pas une variable d’ajustement”, a-t-il expliqué lundi à l‘Agence France Presse (AFP).
Châteauroux en plan B
Heureusement, toujours selon Radio France, il existe à Châteauroux dans l’Indre, le Centre national de Tir Sportif qui a accueilli à plusieurs reprises des compétitions internationales de tir.
Ce pourrait être le plan B idéal. Le CNTS est situé à 270 kilomètres au sud de la capitale, soit à 3 heures de route. Inauguré en 2018, le site est flambant neuf et susceptible d’accueillir toutes les disciplines du tir.
L’organisation des épreuves olympiques sur cette plateforme donnerait au site un coup de booster évident. Elle offrirait en même temps à la ville de Châteauroux, une dimension olympique qu’elle n’avait surement pas imaginée !