TRANSGENRE ou TRANSIDENTITÉ – Maux du sport

Plusieurs histoires liés à l’identité des sportifs ont émaillé l’histoire des Jeux. Jadis, on a considéré que des femmes disputant les épreuves olympiques mais ayant des particularités physiques masculines, étaient des hommes qui disputaient aux Jeux des épreuves chez les féminines. On parlait alors de transsexuels.

C’était le cas de Dora Ratjen, l’Autrichienne Erika Schinnegger en ski alpin, puis Stella Walsh et bien d’autres.

 

Et puis il y a eu des cas très particulier comme celui d’Andreas Krieger qui s’appelait autrefois Heidi Krieger (photo).

 

Cette lanceuse de poids sacrée championne d’Europe en 1986 est devenue un homme à force d’absorber sans le savoir des hormones mâles.

Elle a dû subir en 1997 une opération pour changer de sexe et ainsi être en accord avec son nouveau physique.

Une nouvelle transidentité

Aujourd’hui le terme « transsexualisme » tend à disparaître et il a été remplacé par « transidentité ». Par ailleurs, on parle désormais de « personnes transgenres ». Ce sont des personnes qui ne se reconnaissent pas dans l’identité qui a été la leur à la naissance. Elles peuvent changer de sexe. Elles sont reconnues par le CIO depuis 2003.

 

Quelques sportifs sont ainsi devenus des femmes alors qu’ils ont été champions sous une identité masculine. C’est le cas de l’athlète américain Bruce/Caitlyn Jenner (photo ci-dessus avant, pendant et après la transition) et celui du canoéiste français Wilfrid / Sandra Forgues.

 

Depuis 2015, le CIO autorisait des athlètes transgenre à se produire aux Jeux sous leur nouvelle identité à certaines conditions. Les critères fixés pour concourir dans la catégorie femme était de disposer d’un taux de testostérone inférieur à 10 nanomoles par litre sur une période d’au moins un an.

C’est ainsi que l’haltérophile Laurel Hubbard deviendra la première athlète transgenre à participer aux Jeux olympiques.

 

Elle a été sélectionnée dans l’équipe de Nouvelle-Zélande pour les Jeux de Tokyo 2020. Laurel Hubbard née Gavin qui a participé à des épreuves masculines avant de faire sa transition en 2013 a concouru dans la catégorie des femmes de plus de 87 kg. Il n’a pas été au bout du concours, éliminé dès les premières levées. La pression médiatique a été plus forte que la nécessaire concentration à ce niveau de compétition.

Une question qui ne cessera d’évoluer

En 2021, après 3 ans de discussion, le CIO vient de prendre de nouvelles dispositions. Ce sont les Fédérations internationales (FI) qui détermineront sport par sport, ce qu’est un athlète transgenre ou pas. Elle a définit un cadre où 10 principes de base ont été retenus. Cela va de l’inclusion, la non discrimination, l’équité jusqu’au principe d’examen périodique. Des changements de politique pourraient être engagés si des preuves nouvelles étaient apportées sur le sujet.

 

Les deux grandes Fédérations internationales olympiques (athlétisme et natation) ont, pour l’heure, fermé la porte aux athlètes transgenres. Le président de World Athletics, Sebastian Coe, considère qu’aucun athlète transgenre ayant connu la puberté masculine ne sera autorisé à participer aux compétitions mondiales.

 

Toutefois, un groupe de travail va poursuivre la recherche sur les critères d’éligibilité des transsexuels. « Nous n’allons pas dire non pour toujours », a souligné le responsable. Pour World Athletics, l’égalité des genres ne signifie pas encore l’équité des chances. Il s’agit du principe général de protection de la catégorie féminine.

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