L’inclusion au cœur du message des paralympiques

Pays d’un milliard 400 millions d’habitants, la Chine compte 83 millions de personnes handicapées, soit 6% de la population. Les Jeux de Pékin 2008 avaient tenté d’infléchir l’image et la perception du handicap dans le pays. Ceux d’hiver de 2022 sont cette fois l’opportunité de renforcer le message sur l’inclusion… en Chine et bien au delà.

 

Les chinois sont dit-on, bluffés par les performances des sportifs nationaux. Ces derniers sont non seulement capables de pratiquer les sports d’hiver avec un handicap, mais également en capacité de dicter leur loi aux autres nations.

Avec 14 médailles d’or, 14 d’argent et 19 en bronze remportées jusque-là, les athlètes chinois écrasent la concurrence.

 

Le président du Comité international paralympique (IPC), Andrew Parsons en est convaincu, plus les personnes handicapés pratiqueront les sports d’hiver et plus l’ensemble des handicapés feront du sport.

WeThe15, sensibiliser le monde au handicap

L’année dernière, l’IPC a lancé un mouvement appelé WeThe15 (Nous les 15 % de la population mondiale handicapée) pendant les Jeux paralympiques de Tokyo 2020.

Ce mouvement vise à sensibiliser les personnes valides et à mettre fin à la discrimination. Toujours selon Andrew Parsons, « 1,2 milliard de personnes handicapées dans le monde ont besoin que leur voix soit entendue. C’est ce que nous essayons de faire avec les Jeux paralympiques, c’est de leur offrir cette opportunité ».

 

L’IPC a également salué ce qu’il a présenté comme une refonte de l’accessibilité à Pékin pour coïncider avec les Jeux paralympiques. Dans les rues de la mégalopole, plus de 12.000 chemins de guidage tactiles et près de 3000 passages pour piétons ont été réparés. 12.700 arrêts de bus, stations de métro et parkings ont été rendus accessibles.

La plupart des grandes attractions touristiques comme la Grande Muraille de Chine, la Cité interdite, le Palais d’été, la place Tian’anmen, sont désormais accessibles aux personnes à mobilité réduite.

 


La paix pour tous

La délégation des 20 athlètes ukrainiens présents aux Jeux paralympiques a brandi une banderole jeudi sur laquelle on pouvait lire « La paix pour tous » et a observé une minute de silence.

 

Selon le président du comité paralympique ukrainien Valerii Sushkevych. « Si l’humanité est civilisée, alors cette guerre doit être arrêtée. Les gens, les femmes et les enfants méritent de vivre, pas de mourir ».

 

En dépit des dévastations et l’incertitude dans leur pays, les paralympiens ukrainiens assurent des performances extraordinaires. Ils ont jusque-là remporté 9 médailles d’or sur un total de 25. L’Ukraine est actuellement deuxième au tableau des médailles derrière la Chine.

 

Le porte-parole du Comité international paralympique, Craig Spence a hier salué la performance : « Faire ce qu’ils font, dans les circonstances auxquelles ils sont confrontés chez eux, est absolument phénoménal et porte la résilience humaine à un tout autre niveau. Je pense qu’ils en feront un film dans les années à venir, vraiment ».

 


Deux nouvelles médailles d’or pour la France

Le snowboardeur français Maxime Montaggioni (photo) a remporté ce matin l’or en banked slalom aux Jeux paralympiques d’hiver de Pékin 2022.

Le Niçois de 32 ans, né sans avant-bras droit était déjà multiple champion du monde de snowboard. Il obtient là le premier titre paralympique de sa carrière.

 

La France compte désormais neuf médailles (dont six en or) lors de ces Jeux, ce qui la place au 4e rang du tableau des médailles.

 

Un peu plus tôt dans la matinée, Benjamin Daviet, le porte-drapeau de la sélection tricolore a remporté le 12,5 km de biathlon. Ce spécialiste, très malheureux jusque-là dans sa discipline de prédilection, a pris une éclatante revanche.

Lancé par son titre inattendu lors du sprint en ski de fond il y a deux jours, débarrassé de toute pression, le Haut-savoyard a écrasé la concurrence sur le 12,5 kilomètres pour aller remporter sa deuxième médaille d’or sur ces Jeux paralympiques de Pékin.

 


Paris et Dakar : un nouvel accord de collaboration

Les comités d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 et du comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026 ont signé un nouvel accord de collaboration.

Il prolonge celui déjà signé en 2019 (photo).

 

On rappelle que cette organisation devait initialement se dérouler dans la capitale sénégalaise en 2022, mais le CIO avait repoussé de quatre ans l’événement en raison de la crise sanitaire du COVID-19 et le report d’un an des Jeux de Tokyo.

 

L’accord reste axé sur la réalisation de Jeux réussis et la préservation de l’héritage après les Jeux. Les deux comités échangeront sur le partage d’idées, les meilleures pratiques et la gestion des équipements.

De plus au sein d’un organisme baptisé Alliance Dioko, il s’agira également de soutenir les associations sportives sénégalaises, d’aider à la rénovation des installations sportives et permettre à des athlètes sénégalais de concourir et de s’entraîner en France.

 

Des programmes de détachement sont également prévus. C’est ainsi que les officiels de Dakar 2026 seront immergés dans l’organisation de Paris 2024.

Dakar 2026 devrait être la première capitale africaine à accueillir des Jeux olympiques.

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