Peut-on tout demander à Dieu ?

L’origine des Jeux rappelle un rite initiatique de nature à l’apparenter à une fête religieuse. L’édification d’un temple à la gloire de Zeus au centre d’Olympie en est le témoignage. Aujourd’hui néanmoins, les Jeux olympiques modernes ont tout d’une fête païenne.

 

L’allumage de la flamme à Olympie au terme d’un cérémonial et d’un rituel toujours identique.

À Olympie, on pratiquait pendant les Jeux, des prières, des offrandes, des libations. Mais ce moment est aussi un espace politique et économique. Beaucoup d’athlètes se serviront des Jeux comme tremplin pour entamer par la suite une carrière politique.

D’autres en profiteront pour disposer de biens et assurer à leur famille un confort matériel.

 

Lorsque Coubertin réhabilite les Jeux olympiques, il affirme qu’ils doivent répondre aux nécessités de la vie moderne. La seule chose à laquelle le refondateur des Jeux est attaché c’est l’idée de trêve olympique, selon laquelle les conflits doivent se taire pendant la durée des Jeux. La question de la religion n’est jamais évoquée. Ce qui prime, c’est la performance sportive.

On note malgré tout, quelques exemples où la foi des athlètes l’emporte sur le sport.

Quand la foi fait loi !

C’est ainsi que l’Américain Meyer Prinstein (photo) se prive d’une médaille d’or au saut en longueur des Jeux de Paris 1900, parce que la finale se déroule un dimanche, ce qui est contraire à ses convictions religieuses.

C’est encore les sportifs israéliens qui se retirent de toutes compétitions, le jour du Yom Kippour lors des Jeux de Séoul 1988.

 

Pourtant la charte olympique et en particulier la règle 50 veille à ce qu’aucune propagande politique, religieuse ou raciale ne se manifeste dans le stade.

 

Il n’empêche que depuis deux décennies on voit se manifester sur la piste et ailleurs des athlètes qui se signent, d’autres qui court avec un voile islamique ou des tenues qui ne laissent pas apparaître le corps sous le vêtement.

 

Ainsi l’Iranienne Lyda Fariman (photo) est la première femme à porter le voile dans une compétition de tir à la carabine en Atlanta 1996.

 

À Londres, la polémique enfle avec cette judokate saoudienne qui veut combattre avec un voile. La délégation menace de quitter les Jeux. Finalement au terme d’une longue négociation, elle combattra les cheveux emprisonnés dans un filet.

 

Depuis, le CIO n’a plus tranché cette question du voile dans les enceintes olympiques, laissant ce choix aux Comités Nationaux Olympiques (CNO) qui autorisent ou non les athlètes à participer aux Jeux dans la tenue de leur choix.

 

Par ailleurs, l’Association Internationale de Football (IFAB) dont le rôle à la différence de la FIFA est de faire évoluer les règles qui régissent ce sport a tranché le débat avant les Jeux de Londres 2012 considérant que le port du voile est un fait «culturel et non religieux».

De fait, toutes les délégations présentes aux Jeux de Londres 2012 étaient mixtes.

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