RÈGLE 50 – Charte olympique

Cet article de la charte olympique est très souvent évoqué ces derniers mois en référence à la volonté de certains athlètes de manifester leur appartenance à une communauté religieuse, politique ou raciale.

 

La manifestation de Smith et Carlos sur le podium olympique à Mexico 1968 a été statufiée. C’est la première entorse à la règle 50.

Le mouvement Black Lives Matter aux États-Unis après la mort d’un citoyen afro-américain, Georges Floyd, a eu un impact très important sur cette question de l’évolution de la règle 50. Elle s’est manifestée dans le sport professionnel américain avec ses basketteurs, ses footballeurs s’agenouillant sur le stade pour montrer leur volonté d’en finir avec le racisme (photo ci-dessus).

 

Les sportifs, aujourd’hui plus qu’hier, sont d’importants leaders d’opinion.

 

Cette question avait été évoquée une première fois lors des Jeux de Mexico 1968, lorsque les sprinters américains Tommie Smith et John Carlos avaient brandi le poing ganté de noir (statue qui représente le geste) sur le podium olympique. Ils avaient immédiatement été exclus des Jeux pour avoir violé la règle 50.

 

Avec pragmatisme, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a envisagé de faire évoluer cette règle 50. Il a chargé l’ancienne présidente de la commission des athlètes, aujourd’hui membre à part entière du CIO, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, de mener une enquête auprès des 206 comités olympiques nationaux (CNO) pour permettre aux athlètes du monde entier de se prononcer ou non sur l’évolution de cette règle.

Après un long débat, il a été décidé que les athlètes pourraient s’exprimer sur des sujets politiques, religieux ou raciaux lors de conférences de presse ou au village olympique, mais jamais sur un podium olympique qui doit rester exempt de toute manifestation.

 

Que dit le texte concernant la règle 50 ?

Dans la charte olympique, la règle 50 n’évoque pas seulement l’interdiction de manifester un soutien religieux, racial ou politique dans le stade, il est beaucoup plus large et concerne principalement la publicité.

 

Ainsi, la règle 50 dit ceci :

1 – Sauf autorisation pouvant être accordée à titre exceptionnel par la commission exécutive du CIO, aucune forme d’annonce publicitaire ou autre publicité ne sera admise dans et au-dessus des stades, des enceintes et autres lieux de compétition qui sont considérés comme faisant partie des sites olympiques. Les installations commerciales et les panneaux publicitaires ne seront pas admis dans les stades, les enceintes et autres terrains sportifs.

 

C’est l’aspect le plus développé de la règle 50 qui évoque également, dans le détail, les uniformes, les tenues des athlètes, les dossards, la mascotte officielle, etc. S’agissant de la propagande des athlètes dans le stade, le texte est très court, mais ferme. Il dit :

2 — Aucune sorte de démonstration, de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, un site ou un autre endroit olympique (comme le podium, par exemple).

C’est cet aspect du texte qui a évolué, puisque le village olympique ou les lieux de conférences de presse sont des sites olympiques.

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