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Cette fois la neutralité politique du CIO vole en éclat

L’équipe du Comité paralympique russe (RPC) est rentrée à Moscou hier, après son exclusion des Jeux paralympiques d’hiver de Pékin 2022. Les 71 athlètes ont obtenu la promesse d’une compétition locale à Sotchi prochainement.

 

La délégation russe à Pékin. Une image qu’on ne reverra pas de sitôt.

Ce qui s’est passé la semaine dernière avec l’exclusion des sportifs russes et biélorusses du sport international à commencer par les Jeux paralympiques est un événement unique. Jusque là cette décision ne pouvait être prise que pour des affaires de dopage généralisé. Cette fois, c’est pour une invasion militaire qu’elle a été arrêtée.

 

Pour la première fois, le monde du sport est sorti de sa volonté farouche de toujours respecter une stricte neutralité politique.

 

Pourtant si on en croit son principal représentant, le président du CIO Thomas Bach, le fondement même du sport international est basé sur la solidarité et la neutralité politique.

La solidarité, le CIO l’applique en permettant à tous les sportifs du monde entier, quels que soient leurs origines ou leurs sports, de potentiellement participer au plus grand événement sportif international. Près de 90% des revenus des Jeux sont reversés au Mouvement olympique. « Notre modèle de solidarité n’est pas à vendre, insiste Bach. Pour nous, l’argent n’est pas une fin en soi. Il est simplement un moyen de réaliser notre mission ».

Thomas Bach franchit le Rubicon

En revanche, s’agissant de la neutralité politique, Thomas Bach a cette fois franchi le Rubicon. Il y a peu, il disait encore devant l’assemblée générale des comités olympiques : « Il n’appartient pas au sport de prendre parti sur le plan politique. Notre mission est de rassembler le monde entier dans une compétition pacifique ».

Une conviction que Thomas Bach avait fondé sur un événement qui dit-il, le hante encore aujourd’hui. Il revoit en boucle l’image des sportifs africains en pleurs, obligés de quitter le village olympique à Montréal 1976. Leurs 46 pays venaient de prendre la décision de boycotter les Jeux pour protester contre la non exclusion de la Nouvelle-Zélande : les All-Blacks venaient d’affronter quelques jours plus tôt les Springboks d’Afrique du sud, alors, pays de l’apartheid.

 

Cette fois, Thomas Bach a transgressé son idéal. Il a considéré que l’agression russe en Ukraine pendant la trêve olympique était insupportable. Une agression décidée à peine 4 jours après la conclusion des Jeux de Pékin 2022. Chaque médaille a son revers.

 

Lire également :

Comment la Russie de Vladimir Poutine est passée de place forte à paria du sport mondial (article France Info)


La double victoire de Cécile Hernandez

Cécile Hernandez s’est imposée ce matin en snowboard. La pyrénéenne a réussi l’exploit de vaincre dans une catégorie supérieure à celle de son handicap. Jusque là, Cécile Hernandez concourait avec les athlètes handicapés au dessus du genou. Or l’IPC a supprimé cette catégorie, faute d’adversaires suffisants.

 

Pour aller à Pékin et disputer ses troisièmes Jeux paralympiques, Cécile Hernandez a donc accepté d’être surclassée. Elle l’emporte malgré tout et obtient enfin une médaille d’or après l’argent à Sotchi 2014 et l’argent et le bronze à PyeongChang 2018.

 


Shuey Rhon Rhon sur les traces de Bing Dwen Dwen

La petite lanterne chinoise du nom de Shuey Rhon Rhon, mascotte des Jeux paralympiques de Pékin 2022 rencontre un succès commercial aussi important que le panda Bing Dwen Dwen, mascotte des Jeux olympiques.

 

C’est la peluche qui reste l’objet le plus populaire. Il s’en vend 3000 par heure. Et encore, les boutiques franchisées ont veillé à ne pas être débordées comme pour Bing Dwen Dwen, les acheteurs sont limités à deux exemplaires chacun.

 

Quand à Bing Dwen Dwen, ses ventes continuent de bien se porter. La production se poursuivra jusqu’au mois de juin pour satisfaire tous les clients l’ayant commandé. 100.000 exemplaires s’étaient écoulés lors de l’ouverture des Jeux en février et plusieurs centaines de milliers d’exemplaires sont encore en fabrication.

 

La Chine reste plus que jamais le plus grand fabricant et pays exportateur de jouets au monde. Au cours des trois dernières années, plus de 1,2 million de nouveaux fabricants de jouets se sont enregistrés chaque année en Chine.

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