Marseille déclare sa flamme aux Jeux
Les journaux marseillais le clament à la Une de leur édition du jour, Marseille veut devenir la première ville-étape du relais de la flamme olympique au début de l’été 2024. C’est ce que la maire adjointe de Marseille, Samia Ghali vient de proposer en séance du conseil municipal.
Samia Ghali (aux côtés de Tony Estanguet et Benoît Payan, le maire de Marseille) est en charge de la stratégie municipale sur les projets structurants de la ville de Marseille et des grands événements.
Parmi les grands événements à venir dans la cité phocéenne, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Comme 5 autres villes de France, Marseille accueillera les matches du tournoi olympique de football, mais la Marina de Marseille accueillera également toutes les épreuves de voile. La ville sera le deuxième spot de France pour l’accueil des Jeux après Paris et son agglomération.
Or, il est de tradition qu’une fois allumée à Olympie, sur le site des Jeux antiques, la flamme olympique rejoigne le pays hôte pour le sillonner en tout sens jusqu’à rejoindre le lieu de la cérémonie d’ouverture des Jeux, en l’occurrence les rives de la Seine.
Le parcours de la flamme doit répondre à plusieurs objectifs : permettre la participation du plus grand nombre de Français, mettre en valeur la France, son patrimoine et ses savoir-faire et valoriser la place du sport au sein de la communauté nationale.
Marseille veut donc ouvrir ces festivités. « Nous avons très bien travaillé sur ce dossier, assure Samia Ghali, nous avons reçu à plusieurs reprises, avec le maire de Marseille, le président du comité d’organisation Tony Estanguet et nous lui avons dit à quel point c’était important pour la ville de Marseille d’avoir cette flamme, qu’elle arrive par Marseille avant de sillonner le département. C’est symbolique ».
Samia Ghali se dit « confiante » pour que ce vœu soit exaucé, pour faire de ce moment une grande fête populaire à laquelle elle souhaite la participation de tous les Marseillais.
Quand le projet en appelle à l’histoire
Le départ de la flamme de Marseille serait aussi un clin d’œil à l’histoire, celle d’une ville fondée par les grecs de Phocée, en Asie Mineure. Or, on sait que la Grèce est le berceau des Jeux olympiques.
Selon l’historien romain Justin, en 600 avant J-C., les habitants de Phocée manquaient de terres cultivables et décidèrent de partir fonder une colonie. Après un long voyage, ils se sont arrêtés dans le sud de la Gaule et ont cherché un emplacement pour construire une cité. Le commandant de la flotte grecque, Protis a commencé à négocié avec le chef local Nannus, mais celui-ci est occupé à organiser le mariage de sa fille Giptis.
Selon la coutume locale, cette dernière choisit son mari pendant le banquet. Tandis que les prétendants assistent à la noce, les grecs s’invitent au festin.
Lorsque Giptis arrive portant l’eau destinée à choisir son époux, elle se tourne vers Protis. C’est ainsi que l’hôte grec est devenu le gendre de Nannus et qu’il a reçu de son beau-père un emplacement pour fonder la ville.
Il l’a appelé Massilia (image). Elle est devenue une colonie grecque.
Selon Justin, les Massaliotes (Gaulois de Massilia) ont appris à vivre de façon plus civilisée, après l’abandon de leurs mœurs barbares.
Nuzman est toujours en liberté
Près d’un an après avoir été condamné à plus de 30 ans de prison, l’ancien président de Rio 2016 et du Comité olympique brésilien Carlos Nuzman est toujours en liberté.
Reconnu coupable en novembre dernier de corruption, d’organisation criminelle, de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale liés à la candidature de Rio de Janeiro pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques, il a été condamné à 30 ans de prison.
Le juge Marcelo Bretas a décidé que Nuzman ne devait pas aller en prison tant que la procédure d’appel n’était pas terminée, il vit donc toujours dans un quartier huppé de Rio. À 80 ans, il semble de plus en plus improbable que Nuzman purge sa peine derrière les barreaux. La date du procès en appel a été repoussée à deux reprises.
Ajoutons que Nuzman est un proche de Luiz Inácio Lula da Silva (photo), qui a été réélu président du Brésil ce dimanche. Lula a toujours nié avoir eu connaissance de la corruption lors de la candidature de Rio. Il était néanmoins un membre important de la campagne pour l’obtention des Jeux.