Le gouvernement italien vient d’accepter une éventuelle alternative à la construction de la piste de bobsleigh, de skeleton et de luge pour les Jeux olympiques d’hiver de Milan Cortina 2026.

Les écologistes italiens seraient sur le point de faire céder le gouvernement d’extrême droite sur la question de la construction d’une piste de glisse à Cortina d’Ampezzo.

11 membres du parti Europe Verte ont présenté une motion pour demander au gouvernement d’examiner la proposition du maire d’Innsbruck, Georg Willi qui se déclare prêt à l’accueil (photo) des compétitions de bobsleigh, de luge et de skeleton de Milan – Cortina 2026.

Juste avant le vote, le vice-ministre de la Justice Francesco Paolo Sisto a convenu que la motion serait amendée pour engager « le Gouvernement à évaluer l’opportunité de solutions alternatives à la construction de la piste de bobsleigh de Cortina ».

Immédiatement, la motion a été adoptée au parlement par 212 voix contre 6 abstentions.

Le gouvernement peut se tirer d’un mauvais pas

Cette proposition arrive à point nommé au moment où les organisateurs des Jeux n’ont reçu aucune offre pour construire l’installation sur le site de l’ancienne piste Eugenio Monti aujourd’hui démolie (photo).

Le projet contesté par les écologistes locaux pourrait séduire le CIO qui avait privilégié cette option en 2019 avant de se rétracter en avril 2021 devant la volonté des italiens de construire une nouvelle piste.

Le comité d’organisation ne trouve pas de soumissionnaire pour la construction d’un nouveau centre de glisse car les coûts de construction ont doublé. Estimé à 41 millions d’euros, la facture s’élèverait aujourd’hui à 80 millions. Ni les primes offertes, ni les conditions de construction avantageuses n’ont réussi à convaincre les entreprises du BTP candidates.

Pour la porte-parole du groupe écologiste, Luana Zanella cette petite victoire parlementaire est surtout celle de la raison : « Le gouvernement a fini par céder, en ajoutant la possibilité de rechercher d’autres sites. Je pense qu’ils veulent éviter de se ridiculiser. »

Outre les préoccupations environnementales et financières, ajoutons qu’il n’y aura peut-être pas assez de temps pour construire la nouvelle piste à moins de deux ans et demi des Jeux olympiques d’hiver.