Le président du Comité olympique russe (ROC), Stanislav Pozdniakov, a été écarté de la nouvelle liste des membres de la commission du programme olympique du Comité international olympique (CIO).

Stanislav Pozdniakov (photo) est un homme qui compte dans le cénacle olympique. Cinq fois médaillé en escrime, président du Comité olympique russe, souvent en première ligne ces derniers mois pour servir d’intermédiaire entre le CIO dont il était membre de la commission des programmes et le gouvernement russe, Stanislav Pozdniakov a été démis de ses fonctions.

Souvent très critique à l’égard du CIO ces deniers mois, le responsable russe a été remplacé par Jackie Cowan, premier vice-président de l’Association olympique jamaïcaine. Il s’agirait du seul changement dans la composition des 24 membres de la commission par rapport à la liste de 2022, sur laquelle figure le nom de Pozdniakov.

Ce dernier ne s’en est pas ému, il semblait s’y attendre : « Toutes les décisions liées à notre adhésion à une commission particulière du CIO sont absolument attendues », a écrit Pozdniakov sur sa chaîne Telegram. « La réponse d’aujourd’hui est prévisible à une critique juste de la politique discriminatoire visant à neutraliser les athlètes russes. Interdire, excommunier, priver – le paradigme des approches actuelles de nos collègues lausannois n’implique pas maintenant la présence de la Russie dans le Mouvement olympique. Donc rien de surprenant. »

D’autres russes mis à l’écart

La commission des programmes est présidé par l’Autrichien Karl Stoss, membre du CIO. Elle est chargé d’analyser les programmes des Jeux Olympiques d’été, d’hiver et de la Jeunesse et de formuler des propositions à soumettre à la commission exécutive du CIO.

D’autres membres russes ne font plus partie de la nouvelle liste des membres des commissions du CIO, comme l’oligarque Vladimir Lisine, qui a perdu la présidence de la Fédération internationale de tir sportif. Il ne figure plus sur la liste des membres de la Commission des revenus et des partenariats commerciaux.

L’ancienne secrétaire générale du ROC, Anastasia Davydova, ne fait plus partie de la commission d’éducation olympique. Quintuple médaillée d’or olympique en natation artistique, Davydova a fui la Russie en septembre dernier et aurait déménagé à Dubaï.

Toutefois, la Russie conservera une présence au sein de cette Commission avec l’ancienne perchiste Yelena Isinbayeva, qui est encore membre du CIO pour un an.

Ces changements interviennent à un moment sensible au moment de savoir si les sportifs titulaires d’un passeport russe ou biélorusse seront autorisés à concourir à Paris 2024.

Innsbruck fait une offre

Le maire d’Innsbruck, Georg Willi, a proposé que sa ville accueille les épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton à l’occasion des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026. Le nouveau centre de glisse prévu pour y organiser les 3 disciplines n’est toujours pas en construction, de plus aucune entreprise n’a soumissionné pour y réaliser le chantier.

L’offre d’un lieu alternatif est conforme à une recommandation de la commission d’évaluation du Comité International Olympique (CIO).

Le Centre olympique de glisse d’Innsbruck a été ouvert en 1963, un an avant que la ville autrichienne n’accueille pour la première fois les Jeux Olympiques d’hiver. Il a ensuite accueilli les épreuves de glisse lors des Jeux Olympiques d’hiver de 1976 et des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de 2012.