ISINBAYEVA Yelena (1982) Russie / Athlétisme

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Le saut à la perche féminin est encore une jeune discipline lorsqu’elle est en compétition à Athènes 2004. La figure emblématique de la perche, l’Américaine Stacy Dragila étant partie vivre d’autres aventures, la Russe va relever le défi avec charme et talent.

Isinbayeva a été contrainte de venir à l’athlétisme parce qu’elle est trop grande pour faire de la gymnastique. Elle tire partie des qualités acquises en gymnastique, la souplesse et la coordination pour franchir des barres. À Athènes, elle écarte sa compatriote et rivale Feofanova pour remporter le concours olympique.

Libérée de toute tension, elle tente le record du monde à 4,91 m et le réussit dans un stade qui explose de joie.

La prime aux records

Première femme à franchir la barre mythique des 5 mètres, Yelena Isinbayeva va gérer ses sauts comme jadis, Sergueï Bubka le faisait. Chaque record est assorti d’une prime de 50 000 dollars. Elle bat ainsi vingt-quatre records avant son saut à 5,05 m dans le Nid d’Oiseau de Pékin 2008 pour son deuxième sacre consécutif.

Après trois années difficiles marquées par les blessures, elle est de nouveau en lice à Londres 2012 où elle décroche la médaille de bronze.

L’année suivante, elle est de nouveau championne du monde pour la troisième fois.

Après une pause, elle reprend la compétition en 2015 dans l’espoir de disputer les Jeux de Rio 2016, mais elle en est privée en raison de la suspension de la fédération russe d’athlétisme.

Du coup, Yelena Isinbayeva met un terme à sa carrière. Elle se console car elle est élue le même jour, à la commission des athlètes du Comité international Olympique (CIO).

Soutien inconditionnel à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, elle a quitté l’instance en 2024 après huit ans de mandat. Considérée comme proche du président russe Vladimir Poutine, l’ancienne championne s’est retirée discrètement de la sphère publique. Elle vivrait désormais à Tenerife avec son mari et ses enfants.

A voir, à entendre