Merlene Ottey possède un des plus beaux palmarès de l’athlétisme mondial et pourtant elle n’a jamais été championne olympique. Des médailles de bronze et d’argent sont venues sanctionner ses finales olympiques, toujours brillantes, mais jamais victorieuses. Elle n’a porté que trois médailles d’or autour du cou lors des Championnats du monde de 1993 et 1995.

À Atlanta, elle vise la médaille d’or du 200 m et pense pouvoir s’imposer à la française Marie-José Pérec. Elle s’incline une nouvelle fois. Après un contrôle positif à la nandrolone en 1999, elle est écartée des championnats mondiaux. À défaut de prouver sa culpabilité, la fédération internationale d’athlétisme l’a autorisé à reprendre la compétition juste avant les Jeux de Sydney 2000.

Elle participera au relais 4×100 m et obtiendra une nouvelle médaille d’argent avec l’équipe de Jamaïque, mais longtemps sa présence à cette compétition fut remise en question. Plusieurs athlètes jamaïcains ont protesté dans le village olympique contre son intégration au sein de l’équipe.

Cette fin de carrière vient gâcher 20 ans passés au plus haut niveau. Depuis Merlene Ottey s’est installé en Slovénie et obtenu la naturalisation de ce petit état des Balkans où elle a élu résidence. À 44 ans, elle défendra les couleurs slovènes aux Jeux d’Athènes 2004 pour un petit tour sur le stade.

Elle est éliminée en série du 100 m et abandonne en demi-finale du 200 m sur blessure. Elle continuera à défendre occasionnellement les couleurs de ce pays jusqu’en 2012 alors qu’elle vient de fêter ses 52 ans, date à laquelle elle dispute sa dernière compétition.