Également connu sous le nom de Doriée, cet athlète était le plus jeune fils de Diagoras. Il n’avait pas, comme ses frères ainés, porté en triomphe son père après leurs victoires olympiques. Lui était encore trop jeune.

Dorieus, comme ses frères et son père, excellait dans le domaine du pankration. Il s’est imposé à trois reprises à Olympie lors des 87e, 88e et 89e Jeux d’Olympie. Autant dire qu’il était un très grand champion ayant réalisé une sorte de triastès. 

Il a également remporté dans la même période sept victoires aux Jeux néméens et huit victoires aux Jeux pythiques. C’est-à-dire que Dorius a été trois fois periodonikes.

Son père décédé après les victoires de ses deux ainés, Damagetos et Akousilaos. Il n’a jamais rien su de ce fabuleux palmarès.

En effet, compte tenu de la durée de ses exploits sur le stade, estimé à une quinzaine d’années, Dorieus de Rhodes peut être considéré comme le meilleur pancratiaste de l’Antiquité, et probablement même de tous les temps.

Pancratiaste puis commandant naval

Bien que la famille de Dorieus dominait généralement les affaires politiques à Rhodes, leur fortune n’était pas toujours assurée. Dorieus semble avoir été exilé et installé à Thurii en Italie quelque temps avant 424 av. J.-C. En 412 av. J.-C., il dirigea un contingent de dix navires de Thurii pour soutenir les Spartiates dans la guerre ionienne. Il s’est alors attiré le ressentiment des Athéniens qui l’ont condamné à mort.

En 407 av. J.-C., il fut capturé par les Athéniens. Malgré la condamnation à mort, il a été libéré en signe de respect pour son palmarès estimé dans les jeux panhelléniques.