Parité et jeunesse : ce sont les maîtres-mots à l’issue de la commission exécutive qui s’est penché lundi sur le programme des Jeux de Paris 2024. L’autre fait marquant aura été la volonté du CIO de sanctionner deux vieux sports olympiques qui ne sont plus dans les clous depuis de nombreux mois. En effet, l’haltérophilie et la boxe, deux sports dont les fédérations internationales sont actuellement dans le collimateur du CIO seront les disciplines les plus sanctionnées lors des Jeux de Paris 2024.

 

Dans sa conférence de presse en mode virtuel qui suivait la réunion de la commission exécutive, le président du CIO, Thomas Bach a d’abord annoncé que des disciplines modernes comme le skateboard, l’escalade sportive, le surf et le breakdance, les sports additionnels proposés par le COJO Paris 2024 sont confirmés. On n’en attendait pas moins.

 

Le breakdance était apparu comme une discipline très attrayante lors des Jeux olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires 2018, quant au skateboard, au surf et l’escalade, ces trois disciplines seront déjà disciplines additionnelles à Tokyo 2020 en plus du baseball et du softball, des sports culturellement importants au Japon, mais qui n’avaient pas été retenu pour Paris.

 

Autre annonce forte du président du CIO, les Jeux de Paris 2024 seront d’une parité parfaite en genre et en nombre. Autrement dit, il y aura 5250 garçons et 5250 filles. Rien de plus normal quand on se rappelle que les Jeux de Paris 1900 avaient été les premiers à accueillir des filles dans les compétitions de golf et de tennis.

 

Ces dames et ces messieurs se disputeront les 329 médailles d’or mises en jeu car il n’y aura pas de nouvelles épreuves de médailles supplémentaires, alors que 20 des 28 fédérations officielles avaient demandées des aménagements à leur programme. Le CIO a juste accepté que de nouvelles épreuves plus modernes et spectaculaires remplacent des disciplines en perte de vitesse.

Les changements au programme

 

Dans la foulée du président du CIO, le directeur des sports, Kit McConnell, a détaillé les principaux changements dans le programme sportif des Jeux de Paris 2024.

 

L’haltérophilie et la boxe seront les principales disciplines les plus touchées. Rien d’étonnant quand on sait que ces deux fédérations sont actuellement en proie à des problèmes de gouvernance.

 

L’haltérophilie va perdre quatre épreuves, deux pour chaque sexe. Le sport comptera désormais cinq épreuves par sexe, avec un quota de 120 athlètes, contre 196 à Tokyo… et plus de 250 à Rio 2016. Les catégories de poids spécifiques seront finalisées par la Fédération internationale d’haltérophilie au quatrième trimestre 2021.

Mais le sport n’a pas gagné la partie. Rien n’indique en effet que l’haltérophilie a sauvé sa peau pour les Jeux de Paris 2024. Sa capacité à mettre en œuvre une gouvernance digne d’une fédération responsable et à lutter contre le dopage qui gangrène cette discipline sont des enjeux primordiaux. Les prochains mois seront décisifs.

 

Quant à la boxe, elle va perdre une trentaine de participants, mais la discipline sera entièrement mixte. Le programme comprendra sept épreuves masculines et six épreuves féminines.

On rappelle que le CIO a suspendu l’Association internationale de boxe (AIBA) l’année dernière pour une litanie de problèmes liés à sa gouvernance, à l’arbitrage et aux problèmes financiers. Cette fédération tient son assemblée générale ce week-end et sept candidats, malgré les problèmes, postulent à la présidence.

 

Enfin, on notera que sept nouvelles disciplines feront leur apparition à Paris 2024.

 

Une nouvelle épreuve mixte d’athlétisme remplacera le 50 km de marche. Le cross-country pourtant souhaité par Sebastian Coe, le président de World Athletics a été rejeté pour l’heure, mais elle pourrait voir le jour à Los Angeles 2028. World Athletics a indiqué qu’ils étaient « déçu », mais qu’ils étaient sur le point de « développer » la marche mixte qui remplacera le 50km.

 

En canoë-kayak, le slalom extrême fait son entrée chez les hommes et les femmes en lieu et place de 2 épreuves de sprint qui pourrait être le kayak monoplace homme et femme.

 

Enfin, trois nouvelles épreuves mixtes en voile remplaceront deux épreuves masculines et une épreuve féminine. L’approbation a été donnée pour le nouveau kitesurf mixte et une épreuve mixte en 470, remplacera le 470 hommes et femmes. En revanche pour l’épreuve de course au large qui devait remplacer le finn, il faudra patienter.

 

Enfin comme envisagé, le programme de tir sportif verra l’inclusion d’une épreuve de skeet en équipe mixte à la place d’une compétition de trapp en équipe mixte.

 

Deux autres disciplines qui frappaient très fort à la porte comme le parkour en gymnastique et l’aviron de mer en aviron ont été rejetée. Mais elles ne doivent pas désespérer, leur heure viendra lors de prochains Jeux a laissé entendre Kit Mc Connell.