Un cadre pour les droits de l’homme

La World Players Association (WPA), une organisation mondiale représentant 85.000 athlètes dont le siège est à Nyon en Suisse a salué les recommandations faites au Comité international olympique (CIO) qui cherche à élaborer un cadre pour les droits de l’homme.

Ces recommandations demandent au CIO d’intégrer et de mettre en œuvre « les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme s’il veut répondre aux défis existants en matière de droits de l’homme et devancer les défis émergents pour les athlètes et la communauté sportive« .

Créée par l’ancien Haut-Commissaire des Nations Unies (ONU) aux droits de l’homme, le prince Zeid Ra’ad Al-Hussein et la vice-présidente de Shift, Rachel Davis, WPA défend quelques principes comme les droits humains de toutes les personnes impliquées dans la pratique du sport doivent être protégés, et si nécessaire, respectés. Elle demande également que l’impact du sport doit être positif, y compris en termes sportifs, économiques, environnementaux et culturels.

Brendan Schwab, le directeur exécutif de WPA, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme estime que le CIO et son président, Thomas Bach, ont raison d’avoir demandé qu’un examen des droits de l’homme soit réalisé par des « experts indépendants et éminents ».

Il s’agit en effet d’une étape importante pour enfin réconcilier les valeurs tant annoncées du sport avec les droits de l’homme internationalement reconnus.

Assouplissement de la règle 50 de la Charte olympique

En janvier dernier, le CIO avait rappelé ses fondements au moment du mouvement de sportifs internationaux en faveur du « Black Lives Matter ».
L’instance olympique avait confirmé que la pose d’un genou à terre, en soutien au mouvement antiraciste, entrait pleinement dans le cadre de la règle 50, un geste interdit dans une enceinte olympique, sous peine de sanction. Or, il semble que ce positionnement pourrait désormais s’assouplir.

C’est dans ce sens que la commission exécutive du CIO a demandé à la commission des athlètes, présidée par la Zimbabwéenne Kristy Coventry de lancer une vaste consultation de ses représentants, un peu partout dans le monde, sur la manière de pouvoir manifester aux Jeux sans enfreindre les règles.

«Afin de garantir la légitimité du sport mondial, et finalement de laisser le Mouvement olympique dans une position beaucoup plus forte, il est désormais essentiel que le CIO mette en œuvre les recommandations des Nations Unies. Nous sommes particulièrement heureux que le rapport reconnaisse que les athlètes sont fondamentalement les gens d’abord et des athlètes ensuite » indique Brendan Schwab.

Il est évident que sur le sujet, on marche sur des œufs. C’est pour cela que la commission des athlètes devra proposer un assouplissement de la règle 50, mais sans ouvrir la porte à toute avancée qui pourrait provoquer polémique ou controverse.

 

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