Il y a eu Athènes 1896 et la création des premiers Jeux olympiques, il faudra désormais parler de Kazan 2024 et la création des premiers Jeux du Futur. Pendant 12 jours, plus de 1400 athlètes venus de 60 pays vont en découdre dans ce qu’il est convenu d’appeler l’univers Phygital, un néologisme qui désigne la confrontation physique au cœur du monde digital.

 

Le maire de Kazan, Ilsur Metshin se dit fier de sa réussite. Sa ville est la première à accueillir les Jeux du Futur, dont la cérémonie d’ouverture aura lieu ce soir. Kazan connait bien cette histoire, la ville a déjà organisé une compétition de ce type en octobre 2023, mais seuls les Russes y avaient participé. Il s’agissait d’une grande répétition. Cette fois la compétition est internationale. Pour  l’heure 60 pays sont annoncés, mais 107 ont demandé des accréditations.

Les premiers Phygital Games of the Future

Jusqu’au 3 mai prochain, les délégations vont en découdre dans des compétitions où le sport physique se confrontera au sport digital.

A titre d’exemple, une mi-temps de hockey sur glace 3 contre 3 suivi d’une deuxième mi-temps devant un écran. Les 20 autres disciplines sont plus connues comme un concours de danse virtuelle, des courses de drones, des batailles de robots, etc.

Les dotations valent le déplacement puisque le tournoi offre 25 millions de dollars de prix.

 

La capitale du Tatarstan a fait les choses en grand pour ces premiers Jeux du Futur 2024. Toute la ville est pavoisée aux couleurs des Jeux du Futur et 12 sites sont mobilisés.

Dès le mois de juin, elle sera de nouveau l’hôte des Jeux du BRICS conçus autour des 5 pays fondateurs (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud). Plusieurs autres nations participeront à l’événement. Cette fois, la compétition sera centrée autour des sports traditionnels.

Enfin, en septembre, le pays organisera les Jeux de l’Amitié à Moscou et Ekaterinbourg. Le pays multiplie les manifestations internationales car il a besoin de sortir de son isolement diplomatique et le sport offre cette opportunité.

Les Jeux du Futur, une idée tricolore

Un Français, Philippe Blanchard, (photo au centre) ancien directeur au CIO est à l’origine du concept de Jeux du Futur. Il est d’ailleurs un invité de marque de la manifestation puisque c’est lui qui l’a inspirée.

 

Son projet au départ est beaucoup plus vaste que celui mis en oeuvre par la Russie. Il compte 5 univers qui font appel à la robotique, la réalité augmentée (AR) virtuelle (VR) la technologie de l’information (IT) et l’intelligence artificielle (IA). Ces univers (galaxies) sont  l’e-sport, les technologies durables, la robotique et les exosquelettes, les nouveaux sports technologiques et le phygital – le sport physique et digital.

 

C’est uniquement sur ce dernier univers que sont fondés les Jeux du Futur de Kazan.

 

Ces Jeux du Futur sont les premiers, mais compte tenu de leur modernité, avant même qu’ils ne débutent, ils semblent loin d’être les derniers. Il se murmure que d’autres pays en quête de reconnaissance internationale (pays du Golfe) sont très intéressés par le concept et pourraient à leur tour proposer prochainement leur version des Futurous Games, les Jeux du Futur.

 

Dernière minute :

En attendant, les prochains Jeux du Futur ont déjà trouvé leurs deux prochains lieux d’organisation.

Ils se dérouleront au Kazakhstan en 2025 et en Ouzbékistan en 2026.

 

Lors de la cérémonie d’ouverture, très poétique au regard des observateurs et en présence du président russe, Vladimir Poutine, les organisateurs ont mis l’accent sur les valeurs du sport et la nécessité de ne pas se laisser submerger par la technologie qui n’est là que pour servir l’humanité.

Les questions environnementales ont également été abordées, tout autant que l’éducation à la culture scientifique.