Une oeuvre « grandiose et bienfaisante »

C’est au cœur de la prestigieuse Université de lettres classiques en France, la Sorbonne qu’est décrété le 23 juin 1894, le rétablissement des Jeux olympiques.

La décision est prise lors de la dernière journée de travail. A l’origine, le congrès olympique qui avait débuté une semaine plus tôt, débattait de la frontière qui peut exister entre le sport professionnel et amateur.

 

En fait, Pierre de Coubertin, l’organisateur n’a qu’une idée en tête : le rétablissement des Jeux olympiques, mais seuls les débats doivent en décider.

Plus de 2000 délégués assistent au Congrès. Ils viennent de tous les milieux afin de donner aux Jeux un caractère universels.

 

Deux commissions travaillent de concert. L’une débat du sport amateur ou professionnel, l’autre du rétablissement des Jeux.

Les Jeux sont réhabilités

Au terme de ce premier congrès et après bien des vicissitudes, le rétablissement des Jeux est adopté. Un premier Comité international Olympique (CIO) est créé et comprend treize membres :

  • Pierre de Coubertin et Ernest Callot (France), Demetrius Vikelas (Grèce), lord Ampthill et Charles Herbert (Grande-Bretagne), William Milligan Sloane (États-Unis), José Benjamin Zubiaur (Argentine), Leonard Albert Cuff (Nouvelle-Zélande), Jiri Guth (Bohême), Ferenc Kemény (Hongrie), Viktor Balck (Suède), Alexeï Boutowski (Russie) et Mario Lucchesi-Palli (Italie).

Le Grec Demetrius Vikelas qui présidait la commission « rétablissement des Jeux » en prend la présidence. Pierre de Coubertin sera son secrétaire général, il aura cette phrase : « cette œuvre grandiose et bienfaisante : le rétablissement des Jeux olympiques ». Il a obtenu ce qu’il voulait et il en est fier.

Dans une Europe qui commence à se déchirer politiquement, la performance de tenter d’unir le monde autour du sport est une sacrée victoire diplomatique.

 

Tandis qu’une commission adopte le principe de n’accueillir aux Jeux que des amateurs, l’autre commission définie les épreuves qui seront admises lors de ces premiers Jeux de l’ère moderne : aviron, escrime, gymnastique, Jeux athlétiques (athlétisme), natation, sports hippiques, tir sportif, vélocipédie (cyclisme) et yachting.

 

De fait, même si plusieurs villes ont candidaté, il est convenu que les Jeux de 1900 se dérouleront à Paris et que la première édition se déroulera à Athènes 1896.

C’est à cette occasion qu’est décidé la devise des nouveaux Jeux olympiques « Citius, altius, fortius » – Plus grand, plus haut, plus fort – qu’un pédagogue, l’abbé Henri Didon avait soufflé à Pierre de Coubertin.

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