Souvent surnommé «le père du sport suédois», le colonel Balck est l’inventeur des Jeux nordiques. À terme, ces Jeux seront appelés à devenir les Jeux olympiques d’hiver en 1924.

Avant cela, Viktor Balck était un cadet de l’armée de terre où il s’adonne à l’escrime et à la gymnastique. Il en devient professeur au sein de l’armée. Mais il constate dans le même temps que des clubs sportifs civils n’existent pas ou peu. C’est ainsi qu’il participe à la formation des associations sportives dans tout le pays.

Devenu une figure incontournable en Suède, Balck s’implique également dans l’émergence du mouvement naissant du sport international à la fin du 19e siècle.

En 1894, il devient l’un des premiers membres du CIO. Il propose rapidement Stockholm pour y accueillir les Jeux d’été. Il sera exaucé en 1912 et deviendra un membre éminent du Comité d’organisation.

En attendant, il devient la figure de proue des Jeux nordiques qui sont organisés à partir de 1901. Viennent enfin les Jeux de Stockholm. Il s’applique à faire une organisation parfaite en proposant l’intégration du pentathlon moderne, comme le souhaite Coubertin, mais il exclue du programme, le patinage artistique qui s’était déroulé lors de la précédente édition à Londres 1908. Balck veut réserver les épreuves de patinage artistique à « ses » Jeux nordiques, programmés quelques mois plus tard.

Cette erreur lui sera fatale et Pierre de Coubertin va lui en tenir rigueur. Le père de l’olympisme moderne a la dent dure. Il n’oublie pas. Faute de créer les Jeux d’hiver en 1916 à cause de la Première Guerre mondiale, il garde l’idée en tête et invite le comité olympique français à les créer dès 1924. C’est ainsi qu’en 1924, à Chamonix, débute la « Semaine internationale des sports d’hiver ». Ces épreuves seront labellisées l’année suivante lors d’une session du CIO, comme « premiers Jeux olympiques d’hiver ».

Les Jeux nordiques ne survivront pas à son créateur qui s’éteint en 1928, l’année des deuxièmes Jeux d’hiver à Saint-Moritz en Suisse.