C’est au sortir de la Première Guerre mondiale à laquelle il participe que Joseph Guillemot recommence l’athlétisme qu’il avait pratiqué auparavant. Après deux ans d’un entrainement sévère, l’athlète français s’impose sur 5000 m aux Jeux d’Anvers 1920. Un exploit, quand on sait qu’il bat le plus grand champion du moment, le finlandais Paavo Nurmi.

Guillemot lors de sa victoire devant Nurmi en 1920

Le surlendemain, sur 10.000 m, il aurait sans doute réalisé une bien meilleure course, si on ne lui avait pas volé ses chaussures, la veille. Les chaussures qui lui ont été prêtées étaient trop grandes et devaient être attachées avec du sparadrap pour tenir. Alors qu’il était en tête dans la ligne droite, il est victime de crampes d’estomac, car la course a été avancée de trois heures à la demande du souverain belge. Guillemot qui n’en a pas été informé, avait fait un repas copieux.

Il devra laisser passer Paavo Nurmi qui s’impose.

Un être… vivant

Joseph Guillemot qui était de petite taille possédait des qualités physiques exceptionnelles et une particularité : il avait le cœur placé à droite.

Autre particularité, blessé pendant la guerre, il a perdu une partie de l’usage d’un de ses poumons, ce qui ne l’empêchera pas par la suite de fumer un paquet de cigarettes par jour. Il est mort d’un cancer du poumon.