Statu quo technologique sur les chaussures
La fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) vient d’annoncer qu’à des fins d’équité sportive, à un an des Jeux, elle allait mettre à disposition des athlètes sans sponsor les chaussures bénéficiant des dernières avancées technologiques dont sont équipés certains des meilleurs mondiaux.
En cause notamment, une paire de chaussure révolutionnaire, la Nike Vaporfly, dont les lames de carbone à l’intérieur des semelles offrent une sensation de propulsion à chaque foulée. Les athlètes qui les portent ont établi de nombreux records personnels. Dans les épreuves de longue distance, ces derniers ont réussi 31 podiums sur 36 possibles lors des six principaux marathons au programme de l’année dernière.
Ces chaussures à la technologie révolutionnaire avaient immanquablement été accusées d’instaurer une concurrence déloyale entre les athlètes. De là à parler de dopage technologique comme pour les moteurs cachés dans les vélos de course, il n’y a qu’un pas. Quoiqu’il en soit, Nike qui a offert un budget de 2,5 milliards de dollars de recherche et développement à ses équipes entend être payé en retour de son investissement. Le statu quo technologique proposé par World Athletics va l’y encourager avant le lancement prochain de la nouvelle génération : la Nike Alphafly.
En attendant, la Fédération Internationale d’athlétisme avait déjà limité l’épaisseur de la semelle à 4 centimètres en décembre 2019. Cette règle est maintenue.Elle entend par ailleurs statuer sur les limites à imposer, après les Jeux de Tokyo.