Le président du conseil de surveillance de l’Agence russe antidopage (RUSADA), Alexander Ivlev, a salué la décision dans l’affaire qui l’opposait à l’Agence mondiale antidopage (AMA), affirmant que le verdict du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui a réduit à deux ans de suspension au lieu des quatre formulés par l’AMA montre que l’organisation avait raison de faire appel des sanctions initiales.

Une fois de plus, la décision du TAS a édulcoré les sanctions initiales infligées à la Russie par l’AMA en décembre dernier pour avoir manipulé les données du laboratoire de Moscou. On rappelle que pendant les Jeux de Sotchi 2014, le laboratoire échangeait dans la nuit les flacons d’urines souillées des athlètes russes dopés contre des flacons d’urines propres.

Autre élément de nature à jeter le trouble, les athlètes russes devront certes concourir sous bannière neutre, mais ils seront autorisés à disposer du mot «Russie» sur les uniformes et les critères pour être éligibles sont nettement plus cléments que ce que l’AMA avait souhaité.

Les sanctions contre le Comité olympique russe (ROC) et le Comité paralympique russe (RPC) ont également été annulées par le TAS.

« Notre décision du conseil de surveillance de la RUSADA de ne pas accepter les affirmations formulées par l’AMA était tout à fait correcte », a déclaré Ivlev, selon l’agence de presse officielle russe TASS. Autre personnage à se satisfaire de la décision, le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin (photo), qui a déclaré que la décision de réduire l’interdiction de quatre à deux ans était positive pour le pays.

Le directeur général par intérim de la RUSADA, Mikhail Bukhanov, a décrit hier le verdict du TAS comme une « victoire » pour le pays.

Travis Tygart, le directeur général de l’Agence antidopage des États-Unis (USADA), toujours prompt à commenter les décisions du Tribunal Arbitral du sport a qualifié la décision de « gifle » pour le « crime sportif le plus flagrant ». Pour une fois, on ne peut pas lui donner tort.