La médaille d’or ou… la mort

Lors de la célébration post-olympique après les Jeux de Los Angeles 1932, lors de son retour au Japon, la nageuse japonaise Hideko Maehata a déclaré qu’elle envisageait prendre sa retraite de la natation en raison de problèmes familiaux. Il faut dire qu’elle venait de perdre, la médaille d’or du 200 m brasse pour un dixième de seconde.

 

Toutefois, à la demande du maire de Tokyo, elle a décidé de poursuivre son parcours olympique et s’est entraîné très durement, de manière presque irrationnelle, tellement la douleur de sa défaite en Californie lui pesait.

 

Elle nageait 20 km par jour et pleurait de douleur dans l’eau.

Considérant qu’elle avait perdu à cause de son départ, elle fit jusqu’à 100 départs par jour, les orteils en sang. Maehata n’avait qu’une obsession, échouer de nouveau à Berlin et devenir la risée des japonais.

 

Elle avait même pris une grave décision. Elle sauterait du navire au retour et mettrait fin à ses jours si elle ne l’emportait pas.

 

Aux Jeux olympiques de Berlin 1936, Maehata a remporté la médaille d’or au 200 m brasse féminin (photo). La course a été retransmise en direct à la radio japonaise au milieu de la nuit. Les japonais sont restés éveillés pour entendre l’événement. Elle avait réussi son pari et échappé à la mort qu’elle s’était promise.

Hideko a par la suite épousé un médecin, a élevé deux enfants avant d’ouvrir un club de natation.

 

En 1979, elle a été intronisé au Temple de la renommée de la natation internationale. Elle venait de subir un AVC, pourtant, petit à petit à force de volonté elle est revenue enseigner dans son club jusqu’à sa mort à 80 ans.

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