J-4 : voir les Jeux sans billet
Les Jeux de Paris 2024 ne font pas encore le plein. Il reste encore un million de billets à acheter d’ici la fin des Jeux et ils seront mis en vente pendant toute la durée de l’événement. Toutefois, les places à pourvoir concernent principalement les sports collectifs comme le football (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Saint-Étienne et Paris) ou le basket et handball (Lille et Paris).
Il est curieux de constater que ces sports qui habituellement font des stades combles ne réussissent pas à faire le plein aux Jeux. Pourtant, en football, figurent les meilleures joueuses de la planète chez les filles et chez les garçons, ce sont les pépites nationales qui évoluent.
Quant au basket et au handball, l’élite mondiale est présente et bien présente puisque les Américains feront évoluer leur nouvelle « dream team » avec LeBron James, Stephen Curry, Kevin Durant, Joel Embiid et Jayson Tatum pour ne citer qu’eux.
Toutefois assister aux Jeux pour pas cher et même gratuitement est possible à condition d’habiter Paris ou Marseille. Ces épreuves se disputeront dans des lieux publics et accessibles à tous.
Tout d’abord, les fans de cyclisme sur route pourront assister gratuitement à trois épreuves. Seules les personnes ayant acquitté un billet pourront les voir de près au Trocadéro où sera jugée l’arrivée. Il sera également possible d’observer le début et tout le déroulé de l’épreuve du contre-la-montre, le 27 juillet, entre les Invalides et le pont Alexandre III.
Pour les supporters du triathlon, c’est l’inverse : pour assister au départ des épreuves, les 30 juillet, 1er et 5 août depuis le pont Alexandre-III, il faudra impérativement présenter son billet. En revanche, le reste de l’épreuve sera accessible gratuitement. C’est ainsi que le cyclisme et la course à pied se dérouleront dans les rues de Paris, notamment sur les Champs-Élysées.
Les 1er et 7 août prochain auront lieu les deux épreuves de marche. À part l’arrivée au Trocadéro, l’ensemble des courses sera ouvert au public gratuitement. Ce sera également le cas pour les épreuves du marathon, les 10 et 11 août, pendant lesquelles les spectateurs pourront suivre le trajet des sportifs, sauf à l’arrivée près des Invalides. Le tracé suivra les quais de la Seine, passera par les Hauts-de-Seine, contournera le Château de Versailles avant de revenir à Paris. Les spectateurs auront la possibilité de soutenir les athlètes tout au long du parcours.
Si toutes ces épreuves concernent le public parisien, ceux qui vivent ou sont présents à Marseille pourront assister gratuitement aux épreuves de voile olympique. À l’exception des spectateurs en tribune au Prado, les cinq épreuves de kite, planche à voile, skiff, dériveur et multicoque seront visibles depuis la plage. Les curieux pourront facilement admirer ces épreuves depuis la côte.
Les Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises, toujours pas garantis
La commission exécutive du CIO a approuvé le 12 juin dernier la candidature française à l’organisation des Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. Toutefois, il manque un détail et il a beaucoup d’importance, la garantie de l’état français. Sans cette garantie, les membres du CIO ne pourront pas attribuer les Jeux à la France, du moins avec certitude.
C’est un document capital, car il garantit que la France s’engage à livrer les Jeux olympiques en plus des accords financiers des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes.
Le document allait être signé par le Premier ministre Gabriel Attal lorsque le président Emmanuel Macron a convoqué les élections législatives avec le résultat qu’on connait. Cette décision a rendu impossible la signature du Premier ministre.
Maintenant, alors que les partis se bousculent pour former une coalition, le Premier ministre par intérim Gabriel Attal n’a pas le soutien populaire nécessaire pour signer la garantie de haut niveau. « Je ne vais pas spéculer sur les détails juridiques, mais sans garanties, nous ne pouvons pas prendre une décision inconditionnelle pour l’attribution des Jeux. Toutes les parties prenantes en sont conscientes. Nous attendons », a déclaré Bach à L’Équipe, laissant entendre que l’élection pourrait se dérouler mercredi avec une attribution conditionnelle sans précédent.
À la différence de la France, Salt Lake City devrait se voir attribuer les Jeux olympiques d’hiver de 2034 à une écrasante majorité et sans condition, la ville américaine a toutes les garanties de l’état depuis mars dernier.
Le village olympique est un bateau
Le site d’hébergement des athlètes à Tahiti prévu à l’origine n’a jamais vu le jour. Au départ, l’hôtel de Pu’unui, situé dans un parc de 8 hectares, devait être entièrement restructuré, car il est dans un sale état. Il était question d’en faire un hôtel 5 étoiles. Les travaux devaient débuter en octobre 2022 pour une livraison en janvier 2024. Les athlètes y auraient profité de 54 suites et d’un futur centre de bien-être, le tout à portée de la fameuse vague.
Toutefois des conflits fonciers et les inquiétudes concernant la houle de tempête ont eu raison du projet. Trop cher, le projet a été abandonné.
Finalement, l’option envisagée à l’époque a vu le jour. Les surfeurs qualifiés logeront à bord d’un navire amarré dans la baie de Vairao, à une vingtaine de minutes de la vague où se déroulera la compétition.
Le bateau, l’Aranui 5, fleuron touristique de la Polynésie française, est habituellement amarré à Papeete, à 3 heures de mer. Il est prêt à accueillir les vingt-huit athlètes qui logeront sur le navire jusqu’au 6 août.
Sur place, ils disposeront d’un restaurant, un grand salon, quatre bars dont un panoramique, une salle de fitness, une boutique, une bibliothèque, un salon de massage, un salon de tatouage et d’une piscine.
De quoi ne jamais regretter de loger au Village olympique de Paris, pléthorique et privé de climatisation.
