J-3 : l’Inde, avec tambours et trompettes !

Au moment où s’ouvre la session olympique qui devrait désigner les organisateurs des Jeux d’hiver 2030 et 2034, en l’occurrence les Alpes françaises et Salt Lake – Utah, il est un pays qui lui a les yeux rivés sur l’année 2036, date des prochains Jeux d’été à attribuer, c’est l’Inde et dont le nom devrait revenir souvent dans les conversations à partir d’aujourd’hui.

 

Le pays le plus peuplé au monde entend rappeler qu’il n’a jamais accueilli les Jeux olympiques et que cette fois-ci, c’est son tour. Le Premier ministre indien, Narenda Modi envoie tous les signaux possibles pour ne pas être oublié au moment du choix qui pourrait intervenir d’ici 2 ans.

 

Une équipe indienne est à Paris pendant les Jeux pour faire pression de manière agressive sur les membres du CIO. Un membre anonyme de haut rang aurait déclaré : « Nous sommes très avancés dans la préparation de la candidature olympique qui aura lieu après Paris».

 

Dans son message d’adieu aux athlètes indiens en route pour Paris, le Premier ministre Modi leur a demandé de contribuer également à la campagne 2036. Il a déclaré : « Lorsque vous serez libres, je vous exhorterai à respecter les dispositions. Vos contributions aideront notre candidature pour 2036. Nous aurons une entente sur la manière de nous assurer que nous sommes mieux préparés». On ne peut pas être plus clair.

Le pays pourra compter sur son seul champion olympique, le lanceur de javelot Neeraj Chopra (photo ci-dessus) toujours prompt à faire résonner l’hymne indien.

 

Le gouvernement indien a passé un contrat pour l’élaboration d’un plan directeur olympique pour Ahmedabad et la cellule olympique de mission (MOC) – un organisme créé pour préparer les athlètes d’élite au succès aux Jeux olympiques – a élaboré un rapport détaillé sur l’état de préparation à l’organisation des Jeux.

Les pays du Golfe ne lâchent rien

Si l’Inde fait campagne bruyamment, on sait qu’au moins dix pays discutent d’éventuelles candidatures avec le Comité international olympique (CIO) pour les Jeux d’été 2036. Parmi les autres pays candidats figurent les candidatures du monde arabe, où les Jeux olympiques n’ont jamais été organisés.

Le Qatar a échoué dans ses campagnes pour accueillir les Jeux olympiques en 2016 et 2020, mais à l’époque, les plans de la capitale Doha avaient été rejetés, car ils auraient programmé les Jeux en octobre pour éviter la chaleur étouffante de l’été et le CIO préférait en juillet. Depuis, le président du CIO, Thomas Bach, a laissé entendre qu’en raison du changement climatique, les règles de programmation pourraient être assouplies.

 

Sans faire trop de bruit, le Qatar et l’Arabie saoudite viennent de renforcer leurs chances en organisant les Jeux asiatiques de Doha 2030 et Riyad 2034. Cette diplomatie discrète est peut-être la plus payante, en tout cas, elle apparait comme une concurrence évidente aux prétentions indiennes.

 

Les Saoudiens viennent d’ailleurs de décrocher les premiers Jeux olympiques de l’esport pour les 12 prochaines années à compter de 2025. Sûr que les pays du Golfe marquent des points et n’entendent pas non plus relâcher la pression.

Le président Bach a déclaré qu’il était important d’établir un climat de confiance entre le CIO et les hôtes potentiels. Or de ce point de vue, l’Inde qui n’a qu’un représentant au sein du CIO et dont le Comité national olympique est sans cesse agité par des soubresauts concernant sa gouvernance n’a pas le vent en poupe à Lausanne.

 


Les nageurs chinois fortement testés

World Aquatics le dit avec force, les nageurs olympiques chinois seront testés « pas moins de huit fois » chacun jusqu’au début des Jeux olympiques de Paris.

 

Après des rumeurs et des accusations de dopage généralisé parmi les nageurs chinois, World Aquatics semble tenir sa promesse de tester ces athlètes plus fréquemment que les autres nageurs.
La pression pour plus de clarté sur ces tests est constante depuis la mi-juillet, lorsque le pays asiatique a sélectionné 11 nageurs parmi les 23 qui avaient été testés positifs avant les Jeux de Tokyo 2021.

 

Bien que les nageurs aient été mis hors de cause et que l’enquête a conclu à une contamination dans l’hôtel où ils résidaient à l’époque, les soupçons demeurent. Pour prouver sa bonne foi, l’agence antidopage chinoise (Chinada) explique que l’équipe olympique chinoise de natation a déjà été testée près de 200 fois au total.


Une entreprise américaine fait sauter le verrou de l’exclusivité

Un entrepreneur américain lance un site Web et une application concurrents des organes officiels de Paris 2024 et donc ceux du CIO.

 

Le site offre une diffusion en direct gratuite, créant ainsi une confrontation juridique avec le CIO qui entend protéger les droits des partenaires qui paient très cher leurs droits d’exclusivité.

 

La diffusion en direct des événements olympiques sur les réseaux sociaux est interdite par le CIO, mais l’application est conçue pour « offrir aux fans olympiques une source alternative d’informations publiques », disent ses promoteurs qui sont prêts à aller au bras de fer avec l’organisation mondiale du sport.

 


Donnons une chance à la paix

« À une époque où l’ordre mondial est profondément troublé, les valeurs olympiques de solidarité, d’égalité et de dignité humaine pour tous n’ont jamais été aussi importantes ».

 

Tel est le message fort délivré par le président du CIO, Thomas Bach, lors de la cérémonie d’ouverture de la 142e Session du CIO à Paris, à la veille des Jeux Olympiques de Paris 2024.
La manifestation s’est déroulée à la Fondation Louis Vuitton. Le bâtiment est situé dans le parc où Pierre de Coubertin a organisé la soirée de clôture du congrès historique qui a donné naissance au CIO en 1894.

 

Thomas Bach a déclaré : « Nous assistons à l’émergence d’un nouvel ordre mondial. Des ruptures historiques bouleversent le système de relations internationales mis en place depuis la Seconde Guerre mondiale. Ces tendances nous inquiètent profondément car elles vont directement à l’encontre de notre mission d’unification. Forts de nos valeurs olympiques et unis par elles, nous devons être prêts à faire face à ce changement radical. »

 

Sur une note résolument plus optimiste, le président Thomas Bach a toutefois déclaré : « Nous sommes prêts parce que nous ne sommes pas seulement multilatéraux – nous sommes mondiaux. Le Mouvement olympique est un mouvement mondial. Au sein du Mouvement olympique, nous sommes tous égaux ».

 

Ces valeurs olympiques devront être mises en évidence au cours des deux prochaines semaines lorsque les athlètes du monde entier se réuniront dans le cadre d’une compétition pacifique sous les yeux du monde entier.  Et Thomas Bach de conclure son discours : « C’est notre réponse olympique à toutes les forces qui veulent nous diviser : nos valeurs comptent. Cet après-midi (hier NDLR), les athlètes l’ont clairement exprimé lorsqu’ils se sont rassemblés autour de la Fresque de la Trêve olympique et qu’ils ont lancé un appel à tous les dirigeants politiques du monde. Tous unis, les athlètes des pays en guerre étaient présents. Tous les athlètes des pays en conflit étaient présents. Et tous disaient : Donnons une chance à la paix ».

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