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Ce changement climatique qui va tout… changer

Thomas Bach vient d’admettre que le changement climatique a une influence sur l’organisation des Jeux olympiques. C’est ainsi qu’il pourrait contraindre le CIO à décaler les dates des Jeux pour le confort des athlètes.

 

Avant le début des Jeux de Tokyo 2020, en marge de la pandémie de Covid-19, les températures estivales dans la capitale japonaise inquiètent. Plusieurs experts rapportent que s’il fait aussi chaud à Tokyo pendant l’été 2021 que pendant l’été 2020, certaines épreuves seront insoutenables pour les sportifs qui y participeront.

Première conséquence, les Japonais prennent la décision de faire disputer le marathon sur l’île d’Hokkaido au nord du pays plutôt qu’à Tokyo. Fort heureusement, les températures ont été clémentes pendant l’été 2021 et n’ont jamais dépassé les 34° avec une moyenne de 28°.

 

Cette fois, c’est l’été parisien qui inquiète les experts qui prévoient une canicule pendant la durée des Jeux. L’organisation des Jeux olympiques d’été pendant la période estivale pose problème, au point que le CIO s’en préoccupe.

Des Jeux d’été à l’automne

Dans l’interview qu’il vient d’accorder à l’AFP, le président du CIO reconnaît que le réchauffement climatique constitue un défi croissant, notamment pour les Jeux olympiques d’hiver qui dépendent de la neige, mais également pour les jeux d’été.

« Le calendrier sportif international peut être très différent de celui auquel nous sommes habitués actuellement », a reconnu Thomas Bach en confirmant d’éventuels changements de date à l’automne (qui deviendrait le printemps dans l’hémisphère sud).

Ainsi les Jeux pourraient être organisés en septembre-octobre au lieu de juillet-août ou mars-avril dans l’hémisphère sud.

 

On rappelle que l’idée n’est pas nouvelle et qu’en raison de l’inversion des saisons, dès 1956, les Jeux de Melbourne s’étaient déroulés à cheval sur la fin du mois de novembre et le début du mois de décembre qui correspondait à l’été austral.

 

Ce décalage de calendrier a déjà été vu à l’occasion de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. L’événement de football international s’est déroulé en novembre-décembre au lieu des habituels juin-juillet. Les joueurs ont gagné en confort et seul le calendrier des championnats nationaux aura été perturbé.

 

L’annonce de Thomas Bach n’a rien d’anodin au moment où le Qatar et l’Arabie Saoudite s’apprêtent à lancer officiellement leur candidature à l’organisation des Jeux olympiques 2036 pour lesquels la concurrence fait rage. Une dizaine de pays devrait faire acte de candidature dont l’Indonésie et l’Inde qui sont également des hôtes potentiels et des pays où il fait très chaud l’été.


Contributeur et victime

Le sport et en particulier les Jeux olympiques sont aussi responsables de l’emballement climatique. Songez que le déplacement à Paris de 90.000 personnes (athlètes, officiels, sponsors, médias) cet été va produire l’équivalent de 1,58 million de tonnes de CO2. Et on ne parle que des acteurs, sans parler des millions de visiteurs attendus pendant l’événement.

Mais si le sport contribue au réchauffement climatique, il en est aussi victime.

Ainsi le WWF a fait le calcul en 2021. Il a imaginé que si la planète se réchauffe de +4° C, elle ferait perdre jusqu’à 66 jours de sport par an dans un pays comme la France. Les températures élevées (supérieures à 32° C) rendront l’activité physique trop dangereuse. Les sportifs seront exposés à des coups de chaleur potentiellement mortels.

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