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La santé mentale des sportifs devient préoccupante

La question de la santé mentale des athlètes est de plus en plus sur la sellette. Les institutions sportives tentent de rattraper le temps perdu.

 

« Près d’un sportif sur trois présente des symptômes de maladie mentale », affirme Marion Leboyer, psychiatre et directrice générale de FondaMental, une fondation de coopération scientifique. Les athlètes sont de plus en plus fréquemment sujets à de l’anxiété, mais aussi des problèmes de dépression ou de troubles de l’alimentation.

La fondation Leboyer mène actuellement une étude auprès des athlètes en France et elle dévoilera bientôt ses résultats.

 

La plupart des athlètes qui parlent de leurs problèmes de santé mentale le font souvent après la fin de leur carrière. Leur degré varie considérablement, allant d’une « crise » d’humeur post-olympique à des cas de dépression sévère. Le sujet n’est cependant plus tabou et, ces dernières années, il s’agit d’un sujet de plus en plus présent dans les médias.

Le cas de Simone Biles est emblématique. Elle est arrivée aux Jeux de Tokyo avec l’envie de tout rafler et le monde a pu voir en direct son effondrement. Depuis lors, Biles suit une thérapie.

Des risques dans tous les domaines

Récemment, la star slovène de l’escalade Janja Garnbret a exhorté le public à être plus sensible au problème des troubles de l’alimentation dans le monde du sport, afin de sensibiliser les jeunes aux dangers. Vouloir perdre du poids pour grimper mieux et plus vite est monnaie courante dans ce sport avec le risque de devenir sujet à des maladies telles que l’anorexie ou la boulimie.

Sous pression, la Fédération internationale d’escalade a lancé de nouvelles réglementations pour contrôler la santé des concurrents.

 

Globalement, le sport de haut niveau « donne du sens à la vie » pourtant c’est une population qui a des problèmes d’anxiété, un risque plus élevé de dépression et de troubles du sommeil, indiquent les spécialistes.

 

Après l’affaire Biles à Tokyo, qui s’est également déroulée dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le Comité international olympique (CIO) a introduit des « agents sociaux » : des psychologues pour veiller au bien-être des athlètes. Le psychiatre Julien Dubreucq, membre de FondaMental considère que le sportif appartient à « une population qui a des problèmes d’anxiété, un risque plus élevé de dépression et de troubles du sommeil », souligne-t-il.

 

Aux Jeux de Paris 2024, les bonnes pratiques sur les réseaux sociaux, où les sportifs peuvent être victimes de cyberharcèlement, seront également prises en compte.

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