SANTÉ MENTALE / Maux du sport

S’il est démontré que le sport fait du bien au corps et à l’esprit, il arrive parfois qu’il génère chez de nombreux sportifs des troubles de la santé mentale. Longtemps ignoré, le phénomène est pris très au sérieux par le Comité International Olympique (CIO).
A l’occasion des Jeux de Pékin 2022, le CIO avait mis en place une ligne d’assistance téléphonique afin d’offrir un soutien confidentiel en matière de santé mentale et de bien-être aux athlètes qui en exprimaient le besoin.
Le CIO avait été alerté par les troubles dont avait souffert l’Américaine Simone Biles à Tokyo 2020 et les récents cas des nageurs Caeleb Dressel ou Adam Peaty.
Le sport est bon pour la santé
En théorie, le sport est bon pour la santé. Toutes les études sur le sujet, le démontrent. Il permet de sécréter des hormones qui provoquent une sensation de bien-être : les fameuses « hormones du bonheur ». C’est la sensation de récompense qui s’accompagne parfois d’un désir d’aimer ou de créer.
On parle également de l’endorphine, l’hormone dite “anti-stress” dont la structure moléculaire se rapproche de la morphine. Il y a également la sérotonine qui augmente les connexions nerveuses dans le cerveau et qui favorise l’apprentissage. Elle régule l’humeur et diminue l’anxiété. Et puis, il y a encore la dopamine ou l’adrénaline.
Le sentiment d’accomplissement à la fin d’une séance de sport contribue à l’estime de soi car en plus d’améliorer la forme physique, des études montrent qu’une pratique sportive régulière améliore la perception de soi.
De plus, le sport contribue à l’amélioration du sommeil.
Dépression, stress pour certains
Malgré les bénéfices du sport, certains athlètes, le plus souvent de grands champions sont victimes de problèmes de santé mentale. Ils sombrent dans la dépression.
Certaines études montrent même que les athlètes présentent un risque de dépression plus élevé que la population générale. Les raisons de ce phénomène sont complexes et variées. Elles concernent principalement la pression de la performance, la peur de l’échec et le surentraînement.
La dépression chez les sportifs se caractérise notamment par une grande tristesse surtout quand le sportif a atteint ses principaux objectifs. Il perd ainsi sa motivation, son plaisir, parfois son alimentation et son sommeil. Des pensées morbides l’atteignent. C’est un peu comme le phénomène du « baby-blues » chez les jeunes mamans.
Bien que chaque situation soit différente, la dépression chez l’athlète se traite. Ces derniers n’ont pas à souffrir en silence sous prétexte qu’ils sont “hommes et femmes de fer”. Bref, ils doivent en parler autour d’eux dès qu’ils ressentent les premiers symptômes.
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