Originaire du Belize, ce pays état d’Amérique centrale, c’est une enfance difficile que rencontre la jeune Simone Biles avec ses trois frères. Le père à quitté le domicile familial et la mère est toxicomane et alcoolique. C’est dans des familles d’accueil que les enfants grandiront jusqu’à ce que son grand-père maternel et son grand-oncle qui vivent aux Etats-Unis, les accueillent et les adoptent.

La petite va rapidement découvrir la gymnastique et montrer de belles dispositions au point d’être la grande dame des Jeux de Rio 2016. Elle s’impose au concours général, aux exercices au sol, au saut de cheval et par équipe.

Quatre médaille d’or qui confirment sa suprématie depuis 2013, où elle collectionne les titres mondiaux au concours général, au sol et à la poutre : quatorze au total.

Après les Jeux de Rio, Simone Biles a décidé de prendre une année sabbatique. Elle revient sur la scène internationale lors des Championnats du monde 2018 à Doha où elle remporte six médailles dont quatre en or.

Après les Jeux de Rio, Simone Biles a déclaré qu’elle souffre de trouble du déficit de l’attention depuis l’enfance et qu’elle a été autorisée à prendre des substances normalement interdites. En 2018, elle révèle comme beaucoup d’autres avant elle avoir été victime d’abus sexuels de la part du médecin de l’équipe Larry Nassar.

Tokyo 2020 : la chute

Elle avait pour objectif les Jeux olympiques de Tokyo 2020 où elle devait devenir la plus grande gymnase de tous les temps, hélas, rien ne s’est passé comme prévu. Alors qu’on la croyait invincible, imperméable à la pression, on découvre au contraire une athlète certes extraordinaire, mais en proie au doute et à la santé mentale fragile.

Totalement perturbée, elle fait une croix sur les Jeux de Tokyo 2020. La quadruple championne olympique de gymnastique s’est retirée de la finale du concours général individuel féminin puis des autres compétitions individuelles disant ressentir « le poids du monde sur les épaules ».

Simone Biles a expliqué savoir comment exécuter une figure, sans que son corps puisse en assumer l’exécution. On appelle cela « la perte de figures » un état psychologique grave car il peut engendrer de graves blessures. Simone Biles a toutefois sauvé ce qui restait possible en obtenant une médaille de bronze à la poutre et la médaille d’argent du concours par équipe.

A Paris, libérée !

Mais les grands champions ne sombrent jamais. A Paris 2024, Simone Biles est totalement retrouvée à l’occasion de ses troisièmes Jeux olympiques.

Elle s’est qualifiée pour les finales du concours général, du saut, de la poutre et des exercices au sol. Lors de la finale par équipe, Biles a concouru sur les quatre appareils et a aidé les États-Unis à remporter la médaille d’or devant l’Italie, deuxième.
Lors de la finale du concours général, Biles s’est classée première malgré une erreur inhabituelle aux barres asymétriques. En remportant le concours général, Biles est devenue la troisième gymnaste féminine à remporter deux titres olympiques du concours général après Larisa Latynina (1956-1960) et Věra Caslavska (1964-1968).

Lors de la finale du saut, Biles a exécuté son Biles II éponyme pour remporter la médaille d’or.