La parité, certes, mais pas d’égalité médiatique

Les athlètes féminines ont été moins présentes dans les articles de presse consacrés aux Jeux de Paris 2024 que leurs homologues masculins. En revanche, elles ont généré un engagement social plus important que les hommes. C’est ce que démontre une étude de l’agence de recherche et de contenu Redtorch.

 

Les contenus sociaux produits par les athlètes féminines ont généré 53 % de l’engagement total sur TikTok et Instagram, les principaux réseaux d’images. En revanche, les médias qui ont couvert les Jeux ont accordé 57% de leurs contenus aux athlètes masculins contre seulement 43% pour les athlètes femmes.
On disait que parité et égalité étaient deux choses différentes ; cette enquête de Redtorch en apporte la preuve.

 

Le déséquilibre entre les sexes dans la couverture médiatique était le plus important parmi les diffuseurs télévisés olympiques. 39 % seulement des reportages télévisés mettent en vedette des Olympiennes contre 61% pour les hommes. Les autres médias (presse écrite, internet) réduisent en partie ce déséquilibre.
Le déséquilibre entre les sexes se reflète également dans le contenu produit par les fédérations (FIs) et les marques internationales, qui ont favorisé les Olympiens masculins respectivement dans 59 % et 58 % des publications.

Les médias vont devoir revoir leur copie

Il est intéressant de noter que, dans le classement des 50 sportifs les plus influents, 4 des 10 athlètes les plus « marketables » sont des femmes. Et c’est l’une d’entre elles qui domine le classement mondial, l’icône de la gymnastique mondiale Simone Biles. Sa rivale brésilienne Rebeca Andrade se classe sixième, la joueuse de rugby seven américaine Ilona Maher (photo) est huitième et la nageuse Katie Ledecky, dixième.

 

Dans les médias sociaux, Ilona Maher surclasse toutes ses rivales. Elle est non seulement la joueuse de rugby la plus suivie sur la planète avec plus de 50 millions de vues sur son compte TikTok au cours de la compétition de Paris 2024 (médaillée de bronze), mais elle a fait des réseaux sociaux son terrain de jeu favori . Ilona Maher y met en lumière une positivité corporelle et une sensibilisation accrue au sport féminin. Elle est désormais l’ambassadrice de nombreuses marques.  Toutes s’arrachent son image.

L’étude « Beautiful Data » de Redtorch souligne que l’industrie mondiale du sport a encore du chemin à parcourir pour satisfaire la demande croissante de contenu sportif féminin . C’est du moins ce que déclare Jess Reus, responsable de la communication et responsable du sport féminin chez Redtorch. « Il est très encourageant de constater que la popularité croissante du sport féminin montre une dynamique positive, les athlètes féminines ayant obtenu un engagement accru sur les réseaux sociaux à travers différentes plateformes en ligne. Nous espérons que ces données motiveront les diffuseurs, les fédérations et les marques à continuer d’investir dans la couverture du sport féminin afin que la prochaine génération d’athlètes et de fans puisse s’en inspirer ».

 

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