Rio a son musée olympique, Paris toujours pas

Huit ans après les Jeux olympiques de Rio 2016, les Cariocas (habitants de Rio) vont bientôt pouvoir découvrir le nouveau musée olympique de la ville.  Il sera le tout premier en Amérique du Sud. Il rejoint ainsi le réseau des musées olympiques du Comité international olympique (CIO). Son ouverture est prévue au premier trimestre 2025.

 

Le nouveau musée olympique occupera le dernier étage du Vélodrome (ci-dessus au premier plan de la via Olympico) situé dans le Parc Olympique, un complexe sportif et de loisirs construit pour les Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2016 dans la Zone Ouest de Rio de Janeiro.

Il aura couté 60 millions de reals, soit environ 10 millions d’euros.

 

L’exposition présentera bien plus que des médailles et des souvenirs de compétitions. Il témoignera surtout des transformations qui ont eu lieu dans la ville grâce aux Jeux, ce qu’on appelle l’héritage olympique. Autre aspect important, le Musée cherchera à attirer des visiteurs virtuels pour promouvoir les valeurs de l’olympisme.

Rio transformé par les Jeux

Accueillir 15 000 athlètes de plus de 200 nationalités, 30 000 journalistes et 1,5 million de visiteurs en 2016 a représenté une occasion favorable pour Rio de Janeiro de concrétiser des projets d’infrastructure et de mobilité. Le gouvernement de la ville affirme d’ailleurs que l’héritage pour la ville a vu le jour bien avant les Jeux avec la revitalisation de la Zone portuaire, la construction de 150 kilomètres de lignes de bus, ainsi que des corridors (très larges avenues) tels que le Transoeste, le Transcarioca, le Transolímpica et le Transbrasil qui ont vu le jour dès 2012.

 

D’autres initiatives, telles que la rénovation du parc Madureira, la création d’un centre de sécurité, l’installation de réservoirs d’eau pour prévenir les inondations, la duplication de l’autoroute, la construction d’une ligne de métro et l’amélioration de la zone ouest de la ville, font partie de cet héritage.

C’est aussi à cela que doit servir le Musée olympique en informant les Brésiliens et les Cariocas du bénéfice des Jeux.

 

Les Jeux auraient rapporté 100 milliards de reals de retombées pour la ville (16,5 milliards d’euros) et créé 500 000 emplois.

 

Pourtant, après les Jeux, la nouvelle administration de Rio n’a pas fait fructifier l’héritage. Toutefois, Edurardo Paes, le maire élu entre 2009 et 2016 et réélu en 2020, s’est remis au travail. Il s’attaque désormais à la transformation des arènes sportives en lieu d’éducation comme l’arène de taekwondo qui est devenue une école ou celle de judo transformée en campus.

À quand un Musée olympique à Paris ?

Toutes ces transformations ont été célébrées lors du Congrès annuel des villes Olympiques à Lausanne, cette semaine. La maire de Paris, Anne Hidalgo, était présente. L’occasion lui a été donnée d’évoquer la planification que Paris entend mettre en oeuvre après les Jeux.

 

Or, il se trouve qu’Anne Hidalgo et Eduardo Paes sont très proches. Ils ont échangé de nombreuses idées et expériences concernant les Jeux olympiques. Non seulement ils ont l’un et l’autre anticipé les constructions nécessaires, mais ils ont su et sauront les faire évoluer.

Espérons également que Paes ait suggéré à Anne Hidalgo l’idée d’y faire un Musée olympique en France, le seul des grands pays du monde à ne pas en avoir. Une anomalie au pays de Pierre de Coubertin, le père fondateur des Jeux olympiques modernes.

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