LA PARITÉ aux Jeux olympiques / Institution

Au début du 20e siècle, c’est Coubertin lui-même qui s’oppose à la présence des femmes aux Jeux. Selon lui, le sport féminin est « inintéressant, inesthétique et incorrect ». Il fait cette déclaration avant les Jeux de Stockholm 1912 où, pour la première fois une participation féminine est envisagée. Elles ne seront qu’une cinquantaine sur les 2400 athlètes présents.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, alors qu’une majorité d’hommes vient de combattre, le monde change. La présence des athlètes féminines relève le faible niveau masculin des Jeux de Londres 1948.

 

Juste avant la fin du 20e siècle, à Atlanta 1996, les femmes ne représentent qu’un tiers des participants. 25 ans plus tard à Tokyo, elles représentent 48 % des sportifs accrédités. Dès lors, le CIO fait le pari de parvenir à la parité lors des Jeux de Paris 2024.
Pour symboliser ce changement, désormais, un homme et une femme portent conjointement le drapeau de leur pays lors du défilé des nations.

Parité, mais pas égalité

Pour l’heure, la parité se concentre sur le programme sportif. Néanmoins l’égalité des sexes dans toutes les disciplines sportives n’est toujours pas acquise.

 

À l’exception de l’équitation, le seul sport totalement mixte, des différences continuent d’exister entre hommes et femmes sur la nature des pratiques, sur l’arbitrage et les uniformes.
Ainsi, en athlétisme, la durée des courses, les catégories de poids, l’espacement ou la hauteur des équipements ne sont pas identiques. En gymnastique, c’est là qu’on observe les plus grandes différences. Les agrès pour les femmes privilégient la grâce et l’élégance alors que les hommes mettent en relief la force et la puissance. La nature des tenues est également loin d’être égalitaire (photo).

 

En revanche, dans de nombreuses disciplines, comme les nombreux sports collectifs, la natation, le tennis, le badminton, le tir à l’arc, les conditions de pratiques sont les mêmes pour les hommes et les femmes.

 

A l’opposé, seules les femmes pratiquent la gymnastique rythmique ou la natation artistique avec un bémol, toutefois, à Paris 2024, un homme pourra être le huitième équipier d’un ballet dans la compétition par équipes de natation artistique.

 

Maintenant que la parité est acquise, le CIO et les Fédérations internationales vont donc devoir travailler à permettre des pratiques identiques pour les hommes et les femmes qui ne soient pas basées sur la seule pratique masculine à l’origine des Jeux. Les nombreuses épreuves par équipes mixtes dans des sports comme la voile ou le triathlon, par exemple, vont dans ce sens.

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